que lisez vous en ce moment ?

la S.F.

mon genre préféré... mais que les auteurs "classiques"

pas grand chose de nouveau depuis 20 ans...

actuellement je suis dans les policiers bien noirs.

le meilleur? Michael Connelly sans conteste!

Je lis "A tout jamais" pour la troisième fois, c'est trop beau comme roman, mais trop triste aussi

J'adore les roman d'amour, c'est comme ca

Oui, Gary écrit vraiment bien, ça file, c'est un bonheur

Je viens de finir Coetzee "scènes de la vie d'un jeune garçon" (début de l'autobiographie de l'auteur, rédigée étrangement à la troisième personne)

Portrait de l'Afrique du Sud des années 50. Un pays observé par un jeune Afrikaner qui nous raconte sa haine envers la classe autoproclamée dirigeante, celle dont il fait pourtant partie. Un récit autobiographique au cours duquel l'auteur replonge dans son enfance, enfance qu'il passe entre un père Afrikaner qu'il méprise pour incarner tout ce qu'il déteste dans son pays et une mère anglaise qu'il idéalise.

et puis aujourd'hui, j'ai lu la nouvelle de Daeninckx "Canibale", qui exploite le thème de l'exposition des Kanak (que l'on a fait passer pour des canibales) au zoo de Vincennes pendant l'exposition universelle du début du XXième.
Ce n'est pas magnifiquement écrit alors que le thème est intéressant. Cet auteur m'avait habituée à mieux, mais bon. Ici, c'est une nouvelle en deux temps, un vieux kanak qui raconte à deux jeunes comment il fut traité dans cette exposition, alors que son pays est lui-même dans une période d'émeutes. Les deux temporalités se croisent, et c'est là qu'à mon avis les choses manquent un peu de finesse. Les transitions sont abruptes. Cela dit, si à l'occaz' vous l'avez sous la main, ça se lit vite, et c'est instructif.

J'ai emprunté ça au collège today :

pas encore lu, c'est pour demain, je vous tiens au jus.

Le journal d'Anne Frank! Il est génial

La demi-pensionnaire, de Didier van Cauweleart

Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon d’une ancienne demeure japonaise, entourée d’un magnifique jardin, leur vie va se trouver bouleversée : car, au cœur de ce jardin, vit un chat avec lequel le couple va tisser une relation très passionnelle. Hiraide Takashi livre ici une histoire lumineuse et délicate, empreinte de poésie et de magie.

Je lis, "j'avais douze ans, j'ai pris mon vélo et je suis partie à l'école", c'est l'histoire de la petite fille qui s'est fait enlevé par Marc Dutroux et qui par miracle s'en est sortie contrairement aux autres enfants. J'aime bien les histoires vraies

tu fonce dans la literature jap Prom' !!!

exelent, je ne connaisser pas ...

a tu lus du natsumé soseki ?

Les nouvelles de Katherine Mansfield

Bien ecrit agreable a lire. Enfin une lecture imposee qui n'est pas ultra soporifique !!

Shogun a écrit:tu fonce dans la literature jap Prom' !!!
exelent, je ne connaisser pas ...
a tu lus du natsumé soseki ?

Non pas encore, mais récemment un ami m'en a offert un, " je suis un chat", le connais tu?

j'en ai lus un resumé, j'ai fais le lache sur ce coup

tu a des amis qui on du gout tres cher !

je me proure "le chat venu du ceil" des mardi

sympatoche, très simple mais vraiment chouette à lire (pas à acheter forcément, mais ça permet de passer un bon moment tout relax)

Les âmes Grises

Deux assassinats dans une petite ville du Nord, dans la France de la Première Guerre mondiale... Un châtelain suspect, le procureur Destinat, est-il le coupable ? Claudel a choisi de raconter l'enquête qui suit le meurtre d'une fillette pour raconter la guerre autrement, mettant au devant de la scène un fossé social qui se creuse.

Ce livre est une merveille (je n'ai pas vu le film, mais ça ne saurait tarder...), je vous le recommande plus que chaudement, il y a longtemps que je n'ai pas été ravie à ce point par une lecture. Difficile à lacher, ce livre m'a fait cauchemarder, il tutoie certaines de mes peurs, au premier rang desquels le temps qui passe, la vie qui a tant changé en terme de qualité en quarante ans, les visages oubliés des aimés que la mort nous ravit, etc.
une merveille!!!

pour ceux qui aiment les belles histoires, bien racontées, et la prose autant facile que violemment belle parfois...

et le prochain, dont je vous donnerai des nouvelles :

Mara a écrit:Les âmes Grises

Deux assassinats dans une petite ville du Nord, dans la France de la Première Guerre mondiale... Un châtelain suspect, le procureur Destinat, est-il le coupable ? Claudel a choisi de raconter l'enquête qui suit le meurtre d'une fillette pour raconter la guerre autrement, mettant au devant de la scène un fossé social qui se creuse.

Ce livre est une merveille (je n'ai pas vu le film, mais ça ne saurait tarder...), je vous le recommande plus que chaudement, il y a longtemps que je n'ai pas été ravie à ce point par une lecture. Difficile à lacher, ce livre m'a fait cauchemarder, il tutoie certaines de mes peurs, au premier rang desquels le temps qui passe, la vie qui a tant changé en terme de qualité en quarante ans, les visages oubliés des aimés que la mort nous ravit, etc.
une merveille!!!

pour ceux qui aiment les belles histoires, bien racontées, et la prose autant facile que violemment belle parfois...

Alléchant ..

Un bouquin que j'ai reçu de ma tante, d'ambition intello à la fois myto, bref... J'avais commencé un livre du même auteur ("Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part" ou qqch comme ça), je ne l'ai pas terminé. Le style me déplaisait beaucoup trop, je trouvais qu'elle écrivait carrément mal, et rien ne laissait entrevoir une histoire intéressante ou que sais-je...peut-être ai-je eu tort...
En tous les cas j'ai entamé celui-ci parce que tout simplement la curiosité ne m'avait pas encore poussée à parcourir les toutes premières pages pour voir si il y figurait d'autres oeuvres du même auteur, auquel cas, à la mémoire de la déception passée, j'aurais peut-être laissé tomber sans chercher plus loin. (certainement idiot mais c'est comme ça...)

Eh bien je dois avouer qu'il ne me déplait pas, bien au contraire.. Il fait sur moi l'effet d'un film à la fois léger, sincère, tendre, focalisé sur notre condition d'humains en proie à la solitude, sans illusions sur cette chienne de vie. Ce livre nous raconte la rencontre improbable de quatre écorchés qui vont apprendre à être heureux ensemble. De la simplicité, pas de blabla, pas de superflu, juste les mots comme ils viennent.
On passe un bon moment, avec l'envie de ne pas le quitter. Il passe sur moi comme un film, les images défilent et c'est tout simplement agréable...

Résumé:

" …Non, ne pleure pas… Tiens, prends mon mouchoir, petite fille… Mais il y a une chose que je dois te dire : les gens qui s'arrêtent de parler deviennent fous. Chu Ta, par exemple, je ne te l'ai pas dit tout à l'heure, mais il est devenu fou et très malheureux aussi… Très, très malheureux et très, très fou. Il n'a retrouvé la paix que lorsqu'il était un vieillard. Tu ne vas pas attendre d'être une vieillarde, toi, n'est-ce pas ? Dis-moi que non. Tu es très douée, tu sais ? Tu es la plus douée de tous les élèves que j'aie jamais eus, mais ce n'est pas une raison, Camille... Ce n'est pas une raison… Le monde d'aujourd'hui n'est plus comme celui de Chu Ta et tu dois te remettre à parler. Tu es obligée, tu comprends ? Sinon, ils vont t'enfermer avec de vrais fous et personne ne verra jamais tous tes beaux dessins… "

Camille fait des ménages dans les bureaux le soir et dessine à ses heures. Féru d'histoire, Philibert est un aristocrate timide et émotif qui habite un immense appartement. Franck cuisinier de son état a une grand-mère qui ne peut plus vivre seule et qu'il doit se résoudre à placer dans une maison de retraite. Voici les quatre personnages principaux de l'histoire. Un peu éclopés, pas en très bon état, ils traînent des passés difficiles et des blessures ouvertes. Ils ont des rêves aussi. Des envies d'échappées belles. Ils vont se rencontrer, s'apprendre... et découvrir qu'ensemble, le bonheur est possible. Qu'il tient à peu de choses... qu'il tient surtout à... "être ensemble".
http://perso.wanadoo.fr/mondalire/ensemble_c_tout.htm

Suite à un poème publié dans une revue spécialisée de chasse, le narateur reçoit un courrier d'un certain Josuke Misugi, qui pense être le protagoniste du poème. Touché par la qualité, par le theme (rapprochement entre un fusil de chasse et l'isolement d'un être humain), et biensur par sa conviction d'en être l'acteur du poème,il décide de faire parvenir, trois lettres qui lui furent adresser, au narateur.
L'une de Shoko, la fille de la maitresse, qui est habitée par la peine et la rancoeur. L'autre de Midori, l'épouse trompée, qui connaissait l'adultère de son mari avec sa cousine. Et la derniere, de Saïko, la maitresse détruite par cette amour.

C'est une histoire qui évolue lentement, les elements s'imbriquent petit a petit, au fur et a mesure des lettres. La passion du theme de l'amour maudit contraste avec la froideur des analyses de chacunes des lettres. Ce livre je l'ai trouvé tantot passionnant, tantot long, mais au final je regrette nullement de l'avoir lu.

Prométhée a écrit:

C'est une histoire qui évolue lentement, les elements s'imbriquent petit a petit, au fur et a mesure des lettres. La passion du theme de l'amour maudit contraste avec la froideur des analyses de chacunes des lettres. Ce livre je l'ai trouvé tantot passionnant, tantot long, mais au final je regrette nullement de l'avoir lu.

j'ai beaucoup aimé ce livre, dont la construction est intéressante.
assez simple, dépouillé, et pourtant admirablement construit de mon point de vue, avec une lenteur qui donne à mon sens une bonne image de cette littérature, construite avec méticulosité, patience, et infiniment de violence, laquelle transpire à travers le calme apparent du style.
un petit bijou.

J'ai lu tout récemment ENSEMBLE C'EST TOUT de ANNA GAVALDA.

C'est un immense chef d'oeuvre. Ce roman d'ANNA GAVALDA relate comme l'a dit MIMI la rencontre improbable entre quatre écorchés de la vie, quatre personnes très différentes que la vie avait laissé au bord de la route :

Il y a d'abord Franck, un garçon à la personnalité taillée dans l'échine qui est cuistot.

Sa grand mère Paulette, qui met des bas, pour cacher ses bleus, car elle ne veut pas qu'on la mette dans une maison de retraite, un de ces grands mouroirs modernes. Elle tient à son indépendance dans son petit pavillon avec son jardin qu'elle entretient.

Il y a Camille, une jeune fille qui gagne vraiment à être connue. Qui imaginerait que derrière cette femme de ménage frêle qui travaille la nuit dans des bureaux pour le compte d'une société de nettoyage, se cache une ancienne étudiante aux beaux arts ? Elle joue dans ce livre le rôle de la fée fragile.

Enfin, il y a Philibert, l'aristocrate bègue et emprunté qui a été rejeté par ses parents. Son père le traite avec beaucoup de condescendance du fait qu'il vend des cartes postales. Il est féru d'histoire et vit en colocation avec Franck dans un immense appartement qu'il garde en attendant qu'un membre de sa famille en dispose.

Il y a une réflexion intéressante sur la page qui sert de présentation au livre : " Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. A lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever. "

Au départ, ce livre peut rebuter car il est aussi épais qu'un dictionnaire. Et pourtant, le sentiment que l'on a en feuillettant les dernières pages de ce roman, c'est qu'il n'est pas assez long. En fait, j 'ai tout aimé dans ce roman, sauf au moment où est venu la fin.

Un clin d'oeil est fait au début du livre à toutes ces personnes âgées qui ont été les premières victimes de la canicule en 2003 et dont personne n'a réclamé le corps : " A Muguette Clément (1919-2003). Corps non réclamé. "

C'est un roman écrit dans un style très branché, qui fait parler les personnages comme ils le feraient dans la vie de tous les jours. On apprécie autant la fraicheur de ce style qui a fait connaître ANNA GAVALDA avec son receuil de nouvelles (J'aimerai que quelqu'un m'attende quelque part) que les valeurs de l'amitié, de l'amour, de la solidarité que ce livre véhicule à travers ces personnages très attachants!

Notre plus grande gloire dans la vie, n'est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever chaque fois que l'on tombe. ENSEMBLE C'EST TOUT nous montre comment ses quatre protagonistes, vont ensemble se relever. Parfois, pour devenir soi-même, on a un petit peu besoin des autres...

ENSEMBLE C'EST TOUT est un très bon livre qui se lit très vite... C'est un hymne à la vie, à la solidarité entre les générations, à l'amitié et à l'amour.

Ce livre me fait penser dans un tout autre genre à AMELIE POULAIN car il y a beaucoup d'altruisme chez CAMILLE. Elle va tout au long de ce roman d'un coup de baguette magique répandre le bonheur autour d'elle. Peut-être n'y a-t-il pas de plus grand bonheur dans la vie que de placer son bonheur dans le bonheur d'une autre personne. Mais CAMILLE a tellement été échaudée dans sa vie sentimentale qu'elle ne sait plus dire JE T'AIME. Elle s'est créée une carapace car elle ne veut plus souffrir. Un homme saura-t-il trouvé la clef qui ouvre la porte de son coeur ?

contente de voir que Mimi et toi avez le même avis sur la question, j'y jetterai un coup d'oeil, mais je confirme que je ne l'ai pas lu, et que tu fais plutôt référence à la chronique de miss Mimi.

J'ai modifié mon dernier post à l'instant même. Je me suis en effet adressé par erreur à toi à un moment dans mon dernier post.

En fait lorsque je suis tombé sur ce topic j'avais envie de répondre à deux personnes : d'abord à toi, MARA, car à défaut de l'avoir lu, j'ai vu au cinéma LES AMES GRISES, et puis je suis tombé sur cette chronique de MIMI et ça m'a davantage interpellé. Mais dans l'histoire, je me suis un peu emmêlé les pinceaux!

Enfin pour revenir au film (pas au livre), je m'abstiendrai de toute critique car le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne donne pas du tout envie de lire le livre. Pourtant, il semblerait que ce livre, si on lit ta critique est génial. J'ai même essayé de l'emprunter à la bibliothèque la semaine dernière mais apparemment, d'autres personnes avaient eu la même idée avant moi.

Le film est ennuyeux, sombre, triste et on cherche désespérément quel est le fil directeur.

Il y a ce personnage incarné par VILLERET qui est franchement antipathique. Il campe un juge cynique qui affiche un mépris du peuple criart!

Il y a ce procureur qui semble avoir des principes et des valeurs morales. ça ne l'empêche pas d'envoyer à la guillotine bon nombre d'assassins. D'un autre côté, la guillotine est le prix nobel des assassins.

Il prend sa retraite, et son rôle semble trouble... Est-il responsable de la mort de sa locataire ? Ne disait-il pas au cours d'un repas qu'il y a des mots qui ont un pouvoir bien plus abominable que les armes... La lettre qu'il s'est abstenu de remettre dans un premier temps à cette jeune femme contenait certaines choses qui avaient le pouvoir de blesser mortellemen. On l'a retrouvé morte sur son lit quelques jours plus tard. De même qu'on a retrouvé mort plus tard une petite fille que le procureur avait abordé quelques instants avant sa mort...

Le juge MIERCK (incarné par VILLERET) rejette le témoignage d'une brave femme, sous prétexte qu'elle est " récupératrice " et que sa position sociale ne lui permet pas de remettre en cause un procureur. Il choisit deux déserteurs pour leur faire porter le chapeau de la mort de cette enfant. Mais à la fin du film, un homme venu de BRETAGNE va semer davantage le doute dans la tête du spectateur.

Donc ce film m'a déprimé car je me dis que si c'est un chef d'oeuvre, je dois avoir une intelligence limitée pour ne pas en avoir apprécier la finesse. D'un autre côté, je ne doute pas en lisant ta critique que le livre soit bien écrit et soit une lecture valable. Donc il vaut mieux ne pas commencer par le film pour aborder cette oeuvre de CLAUDEL...

Effectivement, puisque d'après ce que tu en dis (je n'ai pas vu le film, je voulais lire le bouquin avant) le film est très fidèle au livre, dans lequel il n'y a pas plus de réponses. je ne sais pas si tu apprécieras sa lecture.
C'est dur, vraiment, pour l'image que l'on aimerait se faire de l'homme, mais j'ai trouvé ça très bien écrit.
Il se trouve que cela rejoint la vision que j'en ai souvent, mais que malgré ces personnages à la limite de l'humain, Claudel a planté des personnages secondaires qui donnent un souffle poétique à ce livre, qui offrent des lueurs d'espoir si l'on accepte de les chercher dans la poésie glanée chez les autres, au prix d'un peu d'observation et de respect, poésie jamais décrite jusqu'au bout mais suggérée. Il y a malgré les âmes grises des âmes vraiment éblouissantes dans ce livre. Et malgré sa noiceur, l'âme du procureur recèle elle aussi ses beautés, ses mystères et ses charmes entrevus (ce que le livre montre sûrement plus facilement que des images).

Si jamais tu le lis un jour, j'aimerais bien avoir ton avis. je ne sais pas si on peut avoir un bon avis d'un livre quand on a pas aimé son adaptation... mais peut-être après tout. Il est quand même si difficile de se défaire des images quand on les as reçues (je ne peux pas, raison pour laquelle je vois toujours les adaptations après, sinon, même si j'aime le livre ensuite, je ne peux y poser mon imaginaire librement : c'est banal mais tellement vrai dans mon cas, ce constat).

D'ailleurs je prépare un papier pour un imbécile de critique soi-disant littéraire, qui a détesté le livre et le film et les mélangeait dans la critique, parlant de l'incapacité d'écriture de Claudel alors que lui-même n'en a pas fait le dixième. (Je ne devrais pas lire VSD même par hasard chez le médecin... )