par Prométhée Ven 2 Déc - 3:12
C’est du 5 novembre au 17 décembre 2005, que nous pourrons découvrir les œuvres de Thomas Fougeirol à la Galerie Guigoux (39 rue de Charenton, Paris).
Contrairement à la rencontre précédente, nous ne toucherons pas le monde des portraits ou des personnages, mais des éléments de la vie comme son thème récursif et fort qui est celui de la Vanité ; la vanité que nous l’on peut rencontrer en présence réelle au sein de son atelier.
Le crâne qui nous renvoie à nous même est le seul motif auquel Thomas s’y confronte et reste un thème central.
Fougeirol parle du crâne dans l’ouvrage Thomas Fougeirol (Editions Operae. Fevrier 2004, p.96) ;
« Le crâne est un motif constant et central dans la peinture. Qu’est-ce que je veux peindre ?
Quel motif va me faire peindre ? Le crâne en est un. Je ne sais pas où il me fera aller. Je commence avec ces crânes. »
« Avec ces crânes, je suis en chemin. »
Dans ses œuvres il n’y a pas de présence humaine, mais des traces, des endroits où l’homme serait passé. Les thèmes abordés dans son exposition, reflètent son univers jouant beaucoup avec les profondeurs, l’espace, en intégrant des éléments de la terre tel que « Paysage sans oiseau »ou des robes pendues « Robe ». Jacques Chessex souligne dans l’ouvrage consacré à Thomas Fougeirol (Editions Operae.Fevrier 2004,p.86) ;
« Robes pendues, robes déchues de Fougeirol, lointain écho malmené des somptuosités de Velasquez […] Robes baudelairiennes, robes sœurs de la robe de Jeanne Duval dans l’Atelier de Courbet, mais ici nulle dame créole, nulle belle mulâtresse pour la gonfler de son corps, la robe de Fougeirol est vide comme ses cages, comme une tombe vidée du corps de son occupante en dérive. »
Dans ses peintures, Thomas cherche à obtenir l’effet le plus grand, en nous conduisant dans des horizons lointains, inconnus et sombres.
Dans une période où l’art est composé par des hybrides, Thomas est resté fidèle à la peinture à l’huile où l’on peut découvrir une force dans la matière où se cumulent des couches de peintures, de pigments.
L’artiste aborde différents thèmes tels que « Le lit », « Le coq », « Le confessionnal», « Cabane », « Crâne »….mais toujours ponctué de couleurs dominantes qui invite le spectateur à être l’acteur dans l’œuvre…
texte de Amandine Milossis