site intéressant sur lequel j'ai pioché ces repros
si Bacon vous intéresse, je peux vous passer sans pb le dossier constitué ce soir, avc les repros glanées sur ce site.
Je n'ai pas fini de les enregistrer, c'est assez long comme travail.
J'ai les repros de 1929 à 1969, si cela tente quelqu'un, ne vous prenez pas la tête à constituer le dossier, prenez les dernières repros et on échange les données.
Voili voilou, en attendant vos impressions of course.
les miennes :
j'ai toujours accroché assez facilement avec l'univers de Bacon, qui me semblait plus noir qu'il ne semble être en réalité. Je n'avais qu'une vue partielle de son travail, que je trouvais à tort assez répétitif. Il a en fait beaucoup évolué, et de façon assez époustoufflante.
Les hommages à Van Gogh sont touchants.
Les séries de portraits aussi, et ils montrent une évolution impressionnante. J'ai l'impression en les regardant que le trait de Bacon, s'il se complexifie sur le plan de la couleur, revient à l'origine de nos corps en se rapprochant du squelette, du crâne, voire du singe, en remontant dans le temps (là c'est sans doute moi qui ai trop fumé, mais c'est mon impression).
De plus, Bacon, en gagnant en dûreté apparente dans les lignes, ( les portraits qui semblent de plus en plus lointains du visage tel qu'il nous apparaît ), gagne en couleur, dans une peinture dont les contours deviennent flous, fluides, presques liquides parfois.
Paradoxe intéressant, parce que je pensais vraiment à Bacon en l'associant au corps torturé. Or, à force de regarder ces repros, en voyant évoluer les couleurs et les contours, ce n'est plus du tout l'impression qui se dégage de sa peinture pour moi. Etrange métamorphose. Le corps, en semblant se déstructurer toujours plus, gagne pourtant en lumière, en contours, semble accrocher la lumière, le regard. Les gammes de couleurs utilisées au fil des années, et leur évolution ne sont sans doute pas pour rien dans mon impression.
'fin bref, je ne vois plus le bonhomme en question avec les mêmes yeux, et j'ai envie d'en voir en vrai.