On peut regrouper sous cette appellation la musique populaire des Noirs des Etats-Unis, vocale et à caractère religieux. Ces chants ont été créés par les esclaves africains emmenés de force en Amérique du nord entre les 17ème et 19ème siècles et par leur descendants. Après leur déportation sur le sol américain, ils ont été progressivement convertis à la religion chrétienne de leurs maitres par les missionnaires protestants anglo-saxons qui leur ont enseigné en anglais l'Ancien et le Nouveau Testament. A leur façons les africains ont assimmilé les textes de la Bible et de l'évangile et les ont adaptés à leur situation sociale et raciale. Grace à cet apport religieux et culturel ils ont pu survivre moralement et garder l'espoir d'une libération soit dans l'audelà, soit même ici-bas. Leur résistance se retrouvait souvent dans les paroles des chants interprétés par les Noirs au cours de leurs cérémonies religieuses.
Ces chants sont le fruit d'une synthèse opérée entre leur héritage africain et l'apport européen des hymnes, psaumes ou cantiques appris par les missionnaires. La musique qui en sort est originale, belle et émotionnelle, bien distincte de celle que les blancs chantaient dans leurs temples. L'une des caractéristiques des chants afro-américains est de comporter des éléments fortement rythmés et des contours mélodiques pleins de notes altérées et syncopées qui sont autant de réminiscences africaines et qui nous donnent cette impression à la fois d'ardeur et de nostalgie mélées.
Sur le plan du répertoire de ces chants, les "negro spirituals", il est important de savoir que les Noirs ne se sont pas contentés de narrer tels quels les différents épisodes bibliques, mais qu'ils les ont enrichis de façon imagée et transformé souvent en chants de protestation à double sens. Ce genre de chant a perduré même après la libération des esclaves du sud des Etats unis en 1865 (le nord du pays n'a pratiquement pas connu un tel esclavage), car les Noirs y ont enduré une impitoyable ségrégation raciale jusqu'à la fin du 20ème siècle.
Les structures musicales des chants religieux noirs méritent aussi quelques explications. On remarque qu'ils peuvent être pris sur tous les tempos possibles et qu'ils reposent le plus souvent sur un rythme à 4 temps, où ce sont les deuxièmes et quatrièmes temps de chaque mesure qui sont accentués. Cette façon de procéder que l'on trouve dans les autres styles de la musique noire américaine (blues, soul, jazz) est également héritée de la tradition africaine.
Les voix enfin y sont généralement très expressives et très prenantes, voire captivantes, mises au service de mélodies. magnifiquement harmonisées. On y retrouve souvent une partie prêchée ou psalmodiée par un soliste et encadrée par des réponses entonnées par une chorale.
(à suivre : linkage de quelques pistes choisies par mes soins et présentation des principaux groupes de gospel )
Ces chants sont le fruit d'une synthèse opérée entre leur héritage africain et l'apport européen des hymnes, psaumes ou cantiques appris par les missionnaires. La musique qui en sort est originale, belle et émotionnelle, bien distincte de celle que les blancs chantaient dans leurs temples. L'une des caractéristiques des chants afro-américains est de comporter des éléments fortement rythmés et des contours mélodiques pleins de notes altérées et syncopées qui sont autant de réminiscences africaines et qui nous donnent cette impression à la fois d'ardeur et de nostalgie mélées.
Sur le plan du répertoire de ces chants, les "negro spirituals", il est important de savoir que les Noirs ne se sont pas contentés de narrer tels quels les différents épisodes bibliques, mais qu'ils les ont enrichis de façon imagée et transformé souvent en chants de protestation à double sens. Ce genre de chant a perduré même après la libération des esclaves du sud des Etats unis en 1865 (le nord du pays n'a pratiquement pas connu un tel esclavage), car les Noirs y ont enduré une impitoyable ségrégation raciale jusqu'à la fin du 20ème siècle.
Les structures musicales des chants religieux noirs méritent aussi quelques explications. On remarque qu'ils peuvent être pris sur tous les tempos possibles et qu'ils reposent le plus souvent sur un rythme à 4 temps, où ce sont les deuxièmes et quatrièmes temps de chaque mesure qui sont accentués. Cette façon de procéder que l'on trouve dans les autres styles de la musique noire américaine (blues, soul, jazz) est également héritée de la tradition africaine.
Les voix enfin y sont généralement très expressives et très prenantes, voire captivantes, mises au service de mélodies. magnifiquement harmonisées. On y retrouve souvent une partie prêchée ou psalmodiée par un soliste et encadrée par des réponses entonnées par une chorale.
(à suivre : linkage de quelques pistes choisies par mes soins et présentation des principaux groupes de gospel )