Un sac abandonné sur le trottoir d’en face. Un cordon de sécurité a été installé, la circulation paralysée dans un périmètre de 500 mètres environ. En attendant l’arrivée de l’équipe de déminage, les flics se chargent de tempérer la curiosité générale pour cette bombe potentielle.
Alors qu’une rue plus loin, le Sheraton propose à sa clientèle une vue imprenable sur les flots méditerranéens, mon hotel à 45 shekels la nuit se fait pardonner en jouant la carte de l’authenticité, en m’offrant un réveil typiquement israëlien. Inquiétant folklore d’une ville où la vie semble rythmée à part égale entre les plaisirs balnéaires et la menace terroriste.
Pourtant, personne n’est véritablement inquiet. Tout au plus est-ce une forme particulière d’impatience qui vient d’envahir la rue Ben Yehuda, une certaine hâte de rejoindre le quotidien sans encombre. Les gens sont agglutinés derrière le barrage policier ; sans plus d’excitation, ils attendent comme un seul homme, comme un piéton discipliné devant son feu rouge.
A l’arrivée de la brigade de déminage, une sorte de chien lunaire est débarqué, jaune et silencieux… c’est le cerbère mécanique qui veille en cette occasion sur la quiétude des habitants de Tel Aviv. Après avoir longuement jaugé, reniflé le sac dans ses moindres recoins, la machine impitoyable finit par lui faire face, pour finalement l’envoyer ad patrès par trois tirs espacés les uns des autres d’une trentaine de secondes. Ce n’est qu’ensuite qu’un démineur en chair et os, son inutile armure kaki recouvrant ses fringues de civil, fait son apparition pour relier le sac éventré à un lampadaire à l’aide d’un système de poulie. Puis il se retire quelques instants… le temps que ses assesseurs procèdent à la dernière sentence.
La pendaison du sac est rapide, nette, professionnelle. Seul un bruit de verre brisé est venu perturber la solennité de l’instant, celui de la chicha que contenait le sac.
Le show se termine ainsi, les démineurs rappellent leur cerbère pendant que le cordon de sécurité commence à être levé, et la rue redevient elle même, hospitalière et grouillante de vie.
Quelques personnes seulement s’attardent encore autour du sac, que les démineurs ont laissé suspendu au lampadaire, pour l’exemple peut être…
Alors qu’une rue plus loin, le Sheraton propose à sa clientèle une vue imprenable sur les flots méditerranéens, mon hotel à 45 shekels la nuit se fait pardonner en jouant la carte de l’authenticité, en m’offrant un réveil typiquement israëlien. Inquiétant folklore d’une ville où la vie semble rythmée à part égale entre les plaisirs balnéaires et la menace terroriste.
Pourtant, personne n’est véritablement inquiet. Tout au plus est-ce une forme particulière d’impatience qui vient d’envahir la rue Ben Yehuda, une certaine hâte de rejoindre le quotidien sans encombre. Les gens sont agglutinés derrière le barrage policier ; sans plus d’excitation, ils attendent comme un seul homme, comme un piéton discipliné devant son feu rouge.
A l’arrivée de la brigade de déminage, une sorte de chien lunaire est débarqué, jaune et silencieux… c’est le cerbère mécanique qui veille en cette occasion sur la quiétude des habitants de Tel Aviv. Après avoir longuement jaugé, reniflé le sac dans ses moindres recoins, la machine impitoyable finit par lui faire face, pour finalement l’envoyer ad patrès par trois tirs espacés les uns des autres d’une trentaine de secondes. Ce n’est qu’ensuite qu’un démineur en chair et os, son inutile armure kaki recouvrant ses fringues de civil, fait son apparition pour relier le sac éventré à un lampadaire à l’aide d’un système de poulie. Puis il se retire quelques instants… le temps que ses assesseurs procèdent à la dernière sentence.
La pendaison du sac est rapide, nette, professionnelle. Seul un bruit de verre brisé est venu perturber la solennité de l’instant, celui de la chicha que contenait le sac.
Le show se termine ainsi, les démineurs rappellent leur cerbère pendant que le cordon de sécurité commence à être levé, et la rue redevient elle même, hospitalière et grouillante de vie.
Quelques personnes seulement s’attardent encore autour du sac, que les démineurs ont laissé suspendu au lampadaire, pour l’exemple peut être…