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    De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots.

    Maldoror
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    De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots. Empty De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots.

    Message par Maldoror Mar 10 Oct - 17:27

    Un groupe d'une vingtaine de jeunes ont fracassé mardi 28 septembre en début de soirée la vitrine d'une librairie du 3ème arrondissement de Paris où l'écrivain Alain Soral dédicaçait son dernier livre, faisant plusieurs blessés légers, a-t-on appris de sources concordantes.
    Les jeunes ont brisé la vitrine de la librairie "Au pays de cocagne", rue Vieille du Temple vers 20h00, avant de prendre la fuite, selon la police.
    Alain Soral a raconté qu'entre 20 et 30 personnes, portant des casques de moto ou des écharpes, armés de gourdins et de bombes lacrymogènes, ont fait irruption dans la librairie en criant "Israël vaincra".
    Ils ont ensuite saccagé la boutique, blessant six à sept personnes venues assister à la séance de dédicace, selon lui.
    L'écrivain, protégé par un garde du corps, n'a pas été blessé.
    Les agresseurs sont parvenus à prendre la fuite et la police a indiqué qu'elle n'avait procédé à aucune interpellation.



    Menaces de mort

    Alain Soral, qui dédicaçait son dernier livre, "Misères du désir", a expliqué qu'il avait reçu des menaces de mort après la diffusion par France-2, dans son émission "Complément d'enquête" le 20 septembre, d'un extrait d'interview dans laquelle il estimait notamment que certains juifs engagés ne faisaient jamais leur auto-critique:
    "Quand à un Français, juif sioniste, vous dites ‘y a peut-être des problèmes qui viennent de chez vous, vous avez peut-être fait quelques erreurs, ce n’est pas systématiquement la faute de l’autre totalement si personne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds, parce qu’en gros c’est à peu près ça leur histoire, depuis 2500 ans chaque fois qu’ils mettent les pieds quelque part, au bout de 50 ans ils se font dérouiller, il faut dire, c’est bizarre, tout le monde a toujours tort sauf eux’, le mec il se met à aboyer, à hurler et à devenir dingue, tu vois tu peux pas dialoguer. Je pense qu’il y a une psychopathologie du judaïsme sionisme qui confine à la maladie mentale."


    source:http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20040929.OBS7978.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/


    Bel exemple des nombreux écueils que notre République peine à franchir. On peut dénombrer parmi ceux-ci:
    1- La médiocre connaissance de bon nombre de ces "penseurs" qui ont tribune libre, la pauvreté argumentative de Soral étant en l'occurence au moins égale à celle de Redeker.
    2- La sempiternelle critique du sionisme comme véhicule moderne de l'antisémitisme.
    En effet, car si Soral avait uniquement entendu fustiger l'autisme proverbial de bon nombre du sionistes français, il se serait abstenu de confondre ce même sionisme - qui n'a tout au plus que cent ans d'existence, depuis Théodore Herzl- avec le judaïsme et les 2500 ans d'histoire du peuple juif.
    3- La dangereuse réticence des médias à focaliser leur attention sur des exactions commises par des français se réclamant de leur judéité. (Ce qui est à mon sens la meilleure façon d'exciter la haine antisémite en confortant la théorie du complot ou d'une population bénéficiant d'un régime d'exception, etc...
    3- L'impunité des lâches et des imbéciles, toutes tendances confondues, dès lors que les dits lâches peuvent se réclamer d'un particularisme quelconque.
    Mara
    Mara
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    De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots. Empty Re: De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots.

    Message par Mara Sam 14 Oct - 2:36

    J'en profite pour poster l'objet du "délit" :

    Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?, par Robert Redeker
    Par Robert Redeker (Philosophe. Professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville. Va publier Dépression et philosophie (éditions Pleins Feux)..

    Les réactions suscitées par l'analyse de Benoît XVI sur l'islam et la violence s'inscrivent dans la tentative menée par cet islam d'étouffer ce que l'Occident a de plus précieux qui n'existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s'exprimer.

    L'islam essaie d'imposer à l'Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d'un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l'école, accusation d'islamophobie contre les esprits libres.

    Comment expliquer l'interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l'argument avancé : risque de «troubles à l'ordre public». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l'affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages ?

    Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l'oppression contre les femmes suscite, plus propre à «troubler l'ordre public» que le string. Il n'est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l'islam. Ou, à tout le moins, qu'elle résulte de l'insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s'élevaient contre l'inauguration d'un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s'opposent pas à la construction de mosquées. L'islam tente d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme.

    Comme jadis avec le communisme, l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l'instar du communisme d'autrefois, l'islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d'une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd'hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd'hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l'oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.

    Dans l'ouverture à autrui, propre à l'Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l'autre doit toujours passer avant moi. L'Occidental, héritier du christianisme, est l'être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l'identique de feu le communisme, l'islam tient la générosité, l'ouverture d'esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

    Ce sont des faiblesses qu'il veut exploiter au moyen «d'idiots utiles», les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d'imposer l'ordre coranique au monde occidental lui-même.

    Le Coran est un livre d'inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l'Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D'une part, «Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin».

    D'autre part, «Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu'il accusait d'un comportement suspect». Enfin, «après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d'années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages».

    Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.

    De fait, l'Église catholique n'est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L'Inquisition, la chasse aux sorcières, l'exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l'islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l'Église.

    Aucune des fautes de l'Église ne plonge ses racines dans l'Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l'institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine.

    La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n'est pas qu'un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.

    Cette lapidation, s'accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.

    Au lieu d'éliminer cette violence archaïque, à l'imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c'est-à-dire l'entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l'islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.

    Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l'islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l'Occident «le monde libre» par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l'oeil du Coran, pullulent en son sein.
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    De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots. Empty Re: De Redeker en Solal, ou le triomphe des idiots.

    Message par Maldoror Sam 14 Oct - 20:03

    Une réaction lucide et admirablement sereine...

    Dans la France de 2006, où l'on récuse la différence des cultures au point de mettre Huntington au ban des nations, un intellectuel est l'objet d'une fatwa. L'affaire Redeker est suffisamment grave pour que la police lui ait conseillé de changer de domicile chaque soir. La fatwa elle-même confirme ce qu'elle infirme. C'est le procédé le plus violent qu'on puisse imaginer. Nous sommes replongés dans les siècles obscurs.

    Je suis chrétienne. Je souffre quand je vois des images ridiculisant le Christ sur la croix, et de façon parfois plus que grotesque, perverse, bafouant et raillant sa chasteté, ajoutant les uns sur les autres des symboles caricaturaux. Je suis étonnée de voir alors autour de moi si peu d'indignation. Pour autant je n'irai pas cracher sur les auteurs de ces facéties misérables, même pas cracher, et je dirais très honnêtement que je ne les déteste pas. C'est ce que ma religion m'a appris. Car il y a des religions qui se comportent ainsi. La première honnêteté serait d'ouvrir les yeux sur cette évidence. Le Christ, refusant de devenir un chef terrestre («Mon royaume n'est pas de ce monde »), ouvre la porte aux non-violents d'aujourd'hui, qui d'ailleurs se réfèrent à lui. Il refuse de jeter la pierre à la femme adultère, ce qui était pourtant la coutume de l'époque ; il accepte la situation dramatique de victime expiatoire, et pardonne d'avance à ses agresseurs.

    À force de nous cacher volontairement sous le voile du mensonge, d'affirmer qu'il pleut quand on nous crache à la figure, notre peuple de couards finira par faire volontairement tout ce qu'il ne veut pas. Il s'autocensurera de plus en plus, gommant volontairement la liberté de penser, et sera, un jour ou l'autre, enjoint de vivre à l'encontre de ses propres convictions, à force d'avoir refusé de les défendre. Dans certaines banlieues, dans certaines écoles, ce renoncement a déjà commencé.

    Alors que l'on amalgame si fréquemment l'Église à son Inquisition (très ancienne et clairement récusée par les instances catholiques d'aujourd'hui), on nous explique qu'un comportement comme la fatwa ne concerne que quelques personnes auxquelles il ne faudrait pas réduire l'islam en son entier. J'en conviens, naturellement. Mais alors, je m'étonne de ne pas voir les autorités musulmanes de notre pays s'indigner les premières et voler au secours du banni. Il y a des silences qui sont des acquiescements.

    Nous avons, sur notre sol, une querelle de cultures qui peut se terminer en guerre sanglante si nous continuons de récuser l'évidence de la différence. Tenir l'autre pour le même, comme nous le faisons constamment, c'est perdre les chances de pouvoir lui parler, et laisser venir tout doucement le moment de cette « guerre des civilisations », dont nous ne voulons pas. L'accepter différent, c'est enclencher déjà un processus de parole par lequel seulement nous pourrons tenter de vivre ensemble sans heurts dans la même société. Mais pour cela, il faut laisser la parole ouverte. Et un débat dans une démocratie ne se contrôle pas. Si l'on peut parler de la différence, il y aura des excès de langage. Il y aura aussi des discours sereins qui mettront en conflit les interprétations.

    Je suis bouleversée de voir un certain nombre de mes compatriotes, et certains parmi les plus haut placés, laisser entendre avec perfidie que Redeker a mérité ce qui lui arrive. Cela signifie tout simplement qu'ils ont déjà admis la légitimité de la procédure de fatwa. Et que, tremblants de peur, ils finissent par donner raison aux ordonnateurs du ban, afin de ne pas être les prochains sur la liste. Et je ris en pensant que les mêmes nous donnent, à longueur de journée, des leçons de résistance, à propos d'une guerre vieille d'un demi-siècle, où leurs comportements présents montrent bien qu'ils auraient couru, de trouille, pour approuver servilement les envahisseurs de l'époque.

    Je dirai enfin que Redeker est un converti. À ce titre il déborde de ferveur et il peut avoir le verbe excessif. Je mesure cela à l'aune de notre différence : ayant grandi et vieilli dans les convictions qui sont les miennes depuis toujours, avec les changements normaux qui s'opèrent chez tout individu qui tente de réfléchir, j'ai vécu dans la marginalité que m'imposait mon anticonformisme, et je sais que dans cette situation, on défend son point de vue grâce à de grands efforts de formalisation. Ce qui est difficile si l'on ne veut pas en même temps « mettre son drapeau dans sa poche ».

    La nécessité de cet exercice paradoxal et compliqué a évidemment échappé à bien des convertis, tous ceux que l'on a appelés les « nouveaux réactionnaires », et c'est pourquoi, par exemple, Alain Finkielkraut s'est fait prendre récemment la main dans le sac de sa ferveur militante, dépourvue de toute prudence. Je n'aurais certes pas écrit ce qu'a écrit Redeker, mais je ne puis accepter qu'une frousse de petits bourgeois nous incite à réduire en poudre la liberté d'esprit, dont nous faisons des gorges chaudes quand le temps est clair. Le débat entre les différences, que j'appelle de mes voeux, a pour première condition la fermeté inébranlable dans la défense de l'État de droit, c'est-à-dire un État où la terreur n'a pas sa place.


    © Chantal Delsol *

    * Philosophe, spécialiste de philosophie politique, professeur à l'université de Marne-la-Vallée.

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