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    SOS EDUCATION

    Prométhée
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    Message par Prométhée Dim 5 Nov - 17:52

    Télérama n°2964 rubrique courrier a écrit:BiG BROTHER
    Le site d'une pseudo-association de parents d'élèves propose d'"envoyer un courriel pour donner le nom du manuel de lecture de leur enfant, ainsi que le nom de l'école où il est scolarisé. Tous les témoignages de parents, qui resteront anonymes, nous permettront d'apporter au ministre de l'éducation, Gilles de Robien, des informations précises et concrètes sur la non-application de la réforme sur le terrain". Et effectivement, des publicités incitant à la délation ont été publiées dans différents quotidiens régionaux. A quand les caméras dans les classes? Ceci est une atteinte à notre profession, et également, ce qui est plus grave, un coup porté aux relations de confiance entre parents et enseignants. Je débute dans un métier que j'adore, mais là, je suis atterrée....
    Christelle Lecoeur (Arles)

    Interpellé par ce courrier, j’ai voulu vérifier si ce qui était dénoncé était vérifiable. Et je suis tombé sur cette article du nouvel Obs.com publié le jeudi 19 octobre 2006 :

    Nouvel Obs.com du 19 octobre 2006, Une pétition contre "l'autoritarisme" de Robien a écrit:Délation ?

    Par ailleurs, l'association SOS Education s'est défendue jeudi de vouloir "dénoncer quiconque auprès du ministère de l'Education" en lançant dans la presse une campagne incitant les parents à lui téléphoner si leur enfant n'apprend pas à lire avec la méthode syllabique.
    "SOS Education mène campagne pour informer et conseiller les parents de façon indépendante sur la méthode de lecture de leurs enfants et il n'a jamais été question de dénoncer quiconque auprès du ministère de l'Education", a expliqué l'association conservatrice dans un communiqué.
    "Les actions menées par SOS Education auprès des parents sont un acte de civisme", a-t-elle ajouté.
    L'association a publié vendredi dans trois quotidiens régionaux un encart publicitaire affirmant: "si votre enfant est en CP, il a plus de neuf chances sur dix d'être en train d'apprendre à lire avec la méthode semi-globale. Pour réagir, vérifiez le nom du manuel de votre enfant et appelez vite SOS Education au 01 45 81 22 67".
    "Votre témoignage, qui restera anonyme, nous permettra d'apporter au ministre de l'Education Gilles de Robien des informations précises et concrètes sur la non-application de la réforme sur le terrain", affirmait encore cet encart.
    Cette campagne a fait bondir les syndicats qui ont évoqué un "appel à la délation". (avec AP)

    « l’intégralité de l’article»

    Ayant trouvé le nom de cette association je suis allé voir ce qu’était et ce que défendait exactement cette association sur leur site : http://www.soseducation.com

    Sur la page d’accueille ont trouve une rubrique «ALERTEZ-NOUS» sur laquelle on peut lire :
    "Vous observez ou subissez une situation que vous jugez anormale dans votre établissement ou celui de vos enfants, informez-nous ! Vous ne savez pas comment réagir face à une situation que vous subissez, nous pouvons aider ! Faites-nous part des problèmes que vous rencontrez ! Atteintes à la neutralité de l’école, à la liberté d’opinion et de conscience, au droit d’étudier. Méthodes ou livres inadaptés. Injustices, actes de violence… ALERTEZ-NOUS ! Déposez votre témoignage, nous réagirons !"


    A noter également parmis les différents articles de ce site, celui du 29 septembre 2006, qui permet de mieux comprendre les orientations du ministre de l'éducation, ainsi que celle de l'association en question :

    Carte scolaire : Nicolas Sarkozy veut « lever le tabou » sur l’éducation

    "On a levé un tabou sur la prévention de la délinquance, il faudra lever le même tabou sur l'éducation", déclare Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire, en clôture de la "VIème conférence des villes" organisées par l'AMGVF (Association des maires des grandes villes de France), présidée par Jean-Marie Bockel, maire PS de Mulhouse (L'AEF du 06/09/2006). Le ministre, qui se félicite que le projet de loi de prévention de la délinquance en débat au Parlement (L'AEF du 22/09/2006) donne aux maires davantage de pouvoir en matière de coordination de la prévention de la délinquance, plaide pour la suppression de la carte scolaire. Lors de cette conférence, les maires des grandes villes ont rendu public "un manifeste" à l'attention, en particulier, des futurs candidats à l'élection présidentielle. L'une de leurs dix propositions consiste à "favoriser l'égalité des chances par la redéfinition de la carte scolaire à une échelle de territoire pertinent".

    "S'il y a bien une question qui se pose en permanence aux maires, c'est bien celle de l'enseignement", estime Nicolas Sarkozy: "Quand quelqu'un veut changer de secteur (...), même pour un collège, ce n'est pas au conseil général qu'il va, mais à la mairie." Pourquoi l'enseignement public devrait-il être soumis à la carte scolaire, alors que l'enseignement privé sous contrat ne l'est pas? "Pourquoi, alors que ce sont les mêmes enfants, les mêmes enseignants, le même employeur, les mêmes programmes?" 30% des enfants ne sont pas dans leur établissement de référence, assure le ministre. "Y a-t-il un [autre] pays en Europe où existe une carte scolaire?" La carte scolaire en France a-t-elle empêché le développement des inégalités? demande-t-il aussi.

    La suppression de la carte scolaire n'est pas "un préalable", mais "un point d'arrivée" pour ce qui concerne la "démocratisation de l'enseignement". Celle-ci consiste "à élever les exigences" et non à "niveler par le bas". Pour répondre à cette préoccupation, il faut "poser, avec le maire, la question" suivante: fait-on "confiance aux enseignants? [Ne peut-on pas] donner un peu plus d'autonomie aux établissements? Pourquoi tout le monde [devrait-il] faire la même chose, le même jour, à la même heure pour des gosses différents?" Les familles devraient pouvoir se dire: " 'dans la ville que j'ai choisie, il y a un établissement qui correspond aux spécificités de mon enfant' (...). Avec les maires, il faut se dire que la qualité de la vie est aussi fonction de la qualité de l'enseignement", insiste le ministre.

    Par ailleurs, l'autonomie des établissements doit s'accompagner de leur évaluation, à laquelle les maires seraient "associés". "Aujourd'hui, il n'y a pas d'évaluation". C'est souvent "la rumeur", qui en tient lieu, déclare Nicolas Sarkozy. Il faudrait aussi de la discrimination positive, "pour donner plus à celui qui a moins".


    Dernière édition par le Mar 7 Nov - 0:25, édité 2 fois
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    Message par Prométhée Dim 5 Nov - 18:18

    Pour être plus complet sur la question de la méthode de lecture, et sur l’état d’esprit et les orientations des différents partis concernés, je recommande l’émission «Du grain à moudre» de Julie Clarini et Brice Couturier, du 19 septembre 2006, diffusée sur France Culture.

    Invités:
    -Vincent Laarnan (Délégué général et porte parole de l'association SOS Education)
    -Gilles Moindrot (Secrétaire général du SNUipp, syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles)
    -Laure Dumont (Journaliste indépendante, spécialiste des questions d'éducation, Auteur "Globale ou B-a ba, que cache la guerre des méthodes d'apprentissage de la lecture ?", Robert Laffont, août 2006. "L'école primaire expliquée aux parents", Retz, août 2006)
    -Alain Bentolila - au téléphone – (Professeur de linguistique, Conseiller scientifique à l'Observatoire National de la Lecture).


    Préface de l’émission de Elisabeth Brami a écrit:Quelle méthode de lecture? : la liberté de l'enseignant

    « Il était temps d’arrêter le désastre. » c’est fort de cette conviction que le ministre de l’Education nationale Gilles de Robien a fait passer un arrêté en mars dernier qui insiste sur le recours au déchiffrage: «Au début du CP, un entraînement systématique à la relation entre graphèmes et phonèmes doit être assuré afin de permettre à l'élève de déchiffrer », y lit-on.
    Rien de révolutionnaire dans tout ça répond la communauté enseignante à travers la voix de ses syndicats, exaspérés par le retentissement des déclarations du Ministre. En effet, pour eux, cela fait longtemps que les méthodes globales ont été écartées.
    Pourtant le débat ne perd pas de son intensité au cours des mois. C’est que le Ministre continue d’affirmer, lui de son côté, que les méthodes à départ global existent bel et bien. Dans sa conférence de rentrée, il persiste et signe, lance le chiffre de 20 % des enfants qui éprouveraient des difficultés de lecture en entrant en 6e et demande par ailleurs à l'Inspection générale de vérifier que les maîtres suivent bien les nouvelles consignes et qu’elle lui remette un rapport d'ici le 30 octobre. « Tous les scientifiques le disent, ( la lecture ) c'est comme la conduite automobile, il faut d'abord connaître le frein, l'accélérateur, puis acquérir les bons automatismes.» assène le Ministre.
    Depuis le dossier n’a fait que s’envenimer : Roland Goigoux, chercheur en sciences de l'éducation, n'a pas été reconduit dans ses fonctions à l'Ecole supérieure de l'Education nationale, celle qui forme les inspecteurs, parce que «certains passages» de son dernier livre iraient « à l'encontre des propos du ministre». D’autre part, un inspecteur de la circonscription de Douai, délégué syndical, Pierre Frackowiak, est l'objet d'une procédure disciplinaire pour avoir ( je cite) «marqué son opposition, par voie de presse, à des instructions ministérielles relatives au programme d'enseignement de la lecture». En réponse, les syndicats d’inspecteurs ont déclaré suspendre désormais « toute action de formation ou d'information dans le domaine de la lecture-écriture » et garder le « silence complet » lors de toute réunion institutionnelle.
    Bref, la nouvelle querelle scolaire, la guerre des méthodes, n’a pas fini de faire de vagues. Nous allons essayer de comprendre les enjeux sur lesquels portent véritablement la controverse. Y a-t-il, oui ou non, matière à s’inquiéter au sujet des méthodes employées aujourd’hui dans les classes ? Quelle est la latitude laissée à l’enseignant ?


    «ECOUTER L’EMISSION»(Durée: 1 heure)
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    Message par Prométhée Lun 13 Nov - 21:03

    ... Quelle polémique. Tout le monde doit être d'accord, ou n'en a rien à foutre.
    franchee Pour une France retrouvée, une France aux vraies valeurs. franchee
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    Message par galeiade Lun 13 Nov - 22:39

    je suis tout de même surprise, car lapprentissage de façon syllabique de la lecture se fait maintenant depuis pas mal de temps.

    J'avoues que cette histoire me laisse tout de meme perplexe
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    Message par Mara Mar 14 Nov - 23:18

    Je ne suis pas instit, j'aurais du mal à te répondre précisément sur les méthodes de lecture, si ce n'est qu'une question de bon sens indique que la méthode semi-globale, et syllabique, sont des méthodes que l'on utilise en lisant dans la vie de tous les jours. Nous avons besoin des deux : du déchifrage et du global, lequel vient peu à peu.

    concernant le ministre, celui qui se permet de prendre des sanctions envers des inspecteurs quand ceux-ci le critiquent dans une réunion de réflexion syndicale, perso, je n'ai que peu d'estime pour lui et ses procédés. Quant à la façon dont tout cela est géré, sans considération aucune pour ce que vivent et remarquent les enseignants sur le terrain... l'éducation nationale est en effet un mamouth impossible à faire changer, et c'est sans doute à son organisation hierarchique qu'on le doit.

    J'ai juste une remarque à faire : quand on demande aux instits d'apprendre à lire aux gosses, faudrait leur en laisser le temps. Ils ont des programmes très très chargés, bien trop. On demande aux gosses d'avoir des notions d'Histoire avant même d'avoir la simple notion du temps.
    Donc on perd du temps. au lieu de faire les choses bien et en profondeur une bonne fois pour toute, en procédant dans l'ordre, on ajoute encore et encore aux programmes. Rien n'est fait correctement. Tout est fait trop tôt, dans l'urgence et l'amalgame, alors que les gosses ont le temps. Du coup, au collège, ils se tapent des redites, et en même temps nous devons comber des lacunes de lecture, ce qui est impossible. Nous ne sommes pas formés pour. en prime, rattraper un apprentissage raté prend dix fois plus de temps que bien le faire au départ. C'est plus que tout valable pour la lecture.
    Je passe sur les ajouts récents des programmes : sécurité routière, etc.
    et les profs et instits qui doivent se substituer aux parents de plus en plus souvent. Le temps perdu pour apprendre à lire, etc. il est là aussi.

    Je n'ai pas répondu tellement le sujet en question m'énerve Prom'. On pourrait en parler des heures. Plus j'avance dans le métier, plus j'ai la rage de voir les disfonctionnement de plus en plus clairement et de savoir que ça sert à rien de le dire aux inspecteurs, qui ne sont pas là pour faire remonter les infos mais pour nous noter, casser, cataloguer.
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    Message par Prométhée Jeu 16 Nov - 23:22

    Merci pour vos réponses. Mais j'aurais voulu également savoir ce que vous pensiez de cette fameuse association de parents d'élèves qu'est SOS EDUCATION.
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    Message par Mara Jeu 16 Nov - 23:49

    Ce qui est cité ici de leur discours me met les nerfs en pelote. Je déteste vraiment cette façon de pointer les pbs. L'éducation conçue comme un combat prof/système/parents les uns contre les autres avec les mômes au milieu... Je n'ai pas de mots assez durs pour parler de ça.

    si je devais analyser rien que le paragraphe que tu as posté, le nombre d'impératifs est à lui seul un bonheur, et cette suspicion générale qui plane ("on vous aurait menti", "attention on vous manipule", "on vous abuse", etc. tout cela ressemble trop au slogan d'X-files pour moi... non non je n'exagère pas...) sur le tout me donne la nausée. Malgré l'anonymat de la démarche proposée, cela reste puant...

    J'ai grosso modo le même avis concernant toutes les associations de parents d'élèves (et les syndicats de profs). Ca c'est pour mon avis général sur la question, qui englobe donc nécessairement cette assoc' là.

    Dans les faits concrèts, il y a des représentants d'assoc' de parents d'élèves que j'apprécie et dont j'ai pu saluer l'action. Mais c'est plus une question de personnes que d'assoc'.

    Bon, je vais faire un effort et me renseigner plus avant sur l'assoc' SOS éducation, ses buts et ses principes pour te donner une réponse digne de ce nom. A suivre...


    (et bise)
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    Message par Mara Jeu 16 Nov - 23:54

    Ga, tu connais bien cette assoc' toi ? (je pense que ça concerne davantage les écoles primaires...) hein ?

    et bise aussi, miss Ga.
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    Message par Prométhée Mar 21 Nov - 17:03

    Merci pour ta réponse Mara, de mon coté j'en ai parlé avec un de mes amis instit, j'attends d'en rencontrer un second, histoire d'avoir un maximun d'objectivité sur ce sujet.
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    Message par galeiade Mer 22 Nov - 19:18

    Mara a écrit:Ga, tu connais bien cette assoc' toi ? (je pense que ça concerne davantage les écoles primaires...) hein ?

    et bise aussi, miss Ga.

    Non je ne connais pas du tout et je ne tiens pas à faire sa connaissance au vu des méthodes employées....j'ai plutot l'impression d'avoir affaire à une assoc assez "radicale" sur ses positions....

    Concernant la méthode d'apprentyissage de lecture il est clair que la méthode globale a été abandonnée il y a quelques années, les profs n'ont pas attendu la réforme de De Robien pour mettre en place la syllabique car beaucoup connaissaient déjà les effets pervers de cette méthode d'apprentissage (du moins pour ceux que je connaisse)

    Il faut savoir qu'au CP en début d'année lorsque les élèves apprennent à lire (ils commencent dès la maternelle grande section il me semble))nous commençons par leur demander d'apprendre par coeur des petites phrases assez simples ( je suis à l'école). S'en suis un jeu d'étiquettes où les élèves doivent remettre les étiquettes dans l''ordre pour former une phrase (+introduction du point et de la majuscule et du sens de la phrase) puis nous ajoutons quelques mots pour etoffer un peu la phrase.

    C'est à partir de cette phrase que va commencer l'apprentissage syllabique tiens dans maman on entends quoi ---> Ma tiens mais où avons nous deja entendu ma, oui dans Marie bien qui peut me dire ce qu'on entend dans ma un M+un A donc ma s'écris m et a etc etc etc.


    MAintenant si SOS education a d'autres idées pour introduire la lecture je suis tout ouie car comme pour les syndics c'est bien beau de critiquer mais si derrière il n'y a rien ......
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    Message par galeiade Mer 22 Nov - 19:31

    voivi un article que j'ai trouve sur le site de libé

    http://www.liberation.fr/actualite/societe/215225.FR.php?mode=PRINTERFRIENDLY


    Par contre pas de site officiel....ou alors je n'ai pas bien cherché mais beaucoup beaucoup d'avis négatifs sur cette association et notamment une plainte des éditions Nathan pour dénoncoiation calomnieuse
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    Message par galeiade Mer 22 Nov - 19:34

    et un dernier sur le site de l'UNSA

    http://www.unsa-education.org/modules.php?name=News&file=article&sid=838

    Je demanderai plus d'info au boulot demain
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    Message par galeiade Lun 27 Nov - 23:28

    ola,

    j'ai la confirmation que cette association se rapproche de l'extreme droite et est un mouvement catholique


    Promethée as tu plus d'amples infos de ton côté concernant la lecture globale ?

    çà m'interesserait
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    Message par Prométhée Mer 29 Nov - 0:04

    Merci pour tes articles Galeiade, ça donne des renseignements complémentaires intéressants sur cette associations.

    L'adresse du site officiel de cette association, je l'avais donner dans les premiers post mais je la redonne: http://www.soseducation.com

    En ce qui conscerne la lecture globale, pas plus d'informations, mais je te les transmettrais sur ce topic si jamais, j'en trouve.
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    Message par galeiade Mer 29 Nov - 18:26

    merci prom pour l'adresse je n'ai pas réussi à mettre la main dessus en cherchant sur google.
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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 20:47

    SOS Education continue ses miracles en transformant le fait divers de "Claudine Lespagnol" en une pétition "Les profs ont-ils des droits au pays des droits de l'Homme?!".

    Reprenons cette histoire depuis son commencement, il s'agit d'un article du Monde paru le 21 novembre 2009 :

    Le Monde le 21 novembre 2009 à 14h33 a écrit:Opération "zappe ton prof" dans un lycée parisien
    LE MONDE | 21.11.09 | 14h33 • Mis à jour le 18.12.09 | 16h56

    C'est parce qu'une enseignante veut faire cours que des élèves d'une classe de terminale technologique du lycée parisien Jean-Lurçat (13e arrondissement) tentent d'en changer. Claudine Lespagnol n'est pas une débutante. A 58 ans, dont huit dans l'établissement, elle n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir "des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil", situation que dénonce une autre enseignante de la même classe.

    Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère... enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.

    Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature "la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé USB.

    Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre, les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol de sa clé USB.

    Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".

    De leur côté, une partie des enseignants se trouvent bien peu soutenus par leur direction. Selon Marie-Hélène Fougeron, professeur et militante de SUD, aurait "été évoquée l'idée de changer l'enseignante d'anglais au nom de "la continuité du service public"". Reste à savoir si cette continuité du service public d'éducation, c'est d'être devant la classe ou bien d'assurer un cours.

    Maryline Baumard

    Article paru dans l'édition du 22.11.09

    Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/21/operation-zappe-ton-prof-dans-un-lycee-parisien_1270172_3224.html
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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 21:20

    La réaction de SOS Education ne c'est pas fait attendre longtemps, le 24 Novembre il proposait une lettre ouverte de David Barbaud professeur d'histoire géographie intitulée, "PÉTITION: les droits de l'homme valent-ils aussi... pour les professeurs ???" et la pétition "Les Profs ont-ils des droits au pays des droits de l’homme ?!".

    Le 24 Novembre 2009

    PÉTITION: les droits de l'homme valent-ils aussi... pour les professeurs ???

    Cher collègue,
    Vous avez sans doute lu dans le journal Le Monde du dimanche
    22 novembre 2009 l’histoire atroce de notre collègue Claudine
    Lespagnol,

    professeur d’anglais au Lycée Jean-Lurçat dans le 13ème
    arrondissement de Paris.

    Claudine a demandé à ses élèves d’arrêter de téléphoner et
    d’envoyer des SMS en classe. Elle n’a pas confisqué de téléphone
    puisque, comme vous le savez, c’est interdit.

    Résultat immédiat, ses élèves ont signé - à la quasi-
    unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans
    laquelle ils lui « conseillent vivement d'opérer un
    changement de prof ».


    Certains élèves ont également écrit à Claudine pour lui demander
    d’arrêter immédiatement de leur faire des remarques au sujet de
    leur téléphone portable :

    « Si ce n’est pas le cas et qu’il n’y a aucun effort de
    changement de votre part, nous n’avons plus que quelques
    mots à vous dire : allez vous faire enc… »…


    De plus, pour la « punir », ils lui ont volé la clé USB sur laquelle
    elle a ses cours.

    Vous et moi devons réagir immédiatement.

    Ces agressions ignobles envers notre collègue seraient
    normalement passibles de poursuites pénales,

    pour vol et injures, peut-être même pour menaces, si elle était un
    citoyen normal.

    Mais seulement voilà : Claudine n’est qu’un simple professeur
    de l’Éducation nationale.

    Dans son cas, les Droits de l’homme semblent ne pas
    s’appliquer !!


    En effet, elle n’a reçu que très peu de soutien de la
    hiérarchie.

    Elle aura dû attendre un mois pour qu’enfin l’inspecteur
    d’académie se déplace.

    Et encore : il s’est contenté pour le moment d’un simple
    rappel à l’ordre,

    sous le faux prétexte que « les punitions collectives » sont
    interdites par le règlement !!!


    Pourtant, c’est bien les uns après les autres que les élèves ont
    signé cette pétition et se sont engagés pour demander la tête de
    leur professeur…

    Et ils vont peut-être obtenir gain de cause : de sources syndicales,
    il est question de remplacer Claudine par un autre professeur au
    nom de la « continuité du service public » !!!

    Le proviseur, d’abord en arrêt maladie, lui aurait finalement apporté
    son soutien.

    La seule solidarité qu’elle a reçue pour l’instant est celle de ses
    collègues, qui ont débrayé depuis jeudi 19 novembre.

    JUSQU'À QUAND LES PROFESSEURS VONT-ILS CONTINUER
    À SE LAISSER MENACER ET HUMILIER ?

    Ne sommes-nous que des moins que rien ?

    Des citoyens sans aucun droit, et que des devoirs ?


    N’y aura-t-il personne pour faire la moindre remarque à nos élèves,
    pour qu’ils arrêtent de nous cracher dessus, et parfois pire
    encore ?

    C’est pourquoi je vous demande de signer la pétition au ministre
    de l’Éducation nationale Luc Chatel, en solidarité avec notre
    collègue Claudine Lespagnol.


    Ce qui se passe là est d’une gravité sans précédent. Notre
    collègue doit recevoir notre soutien, il y va de notre dignité.


    Personnellement, si après avoir demandé à mes élèves d’arrêter
    de jouer avec leur portable en classe, je recevais de leur part un
    tissu d’insultes aussi violentes,

    et que la hiérarchie leur donnait raison, je me sentirais humilié,
    sali, déshonoré, jusqu’au plus profond de moi-même.

    Heureusement, il semble que Claudine soit d’une force morale
    exceptionnelle, et qu’elle tienne le choc jusqu’à présent.

    Mais ce n’est pas une raison pour la laisser toute seule. C’est
    pourquoi signer cette pétition de solidarité avec elle est si
    important. Et j’espère que vous la transmettrez immédiatement à
    tous les collègues !!

    Les élèves le savent : circulaire après circulaire, toute la
    réglementation que le ministère de l’Éducation nationale a
    savamment écrite jour après jour, est là pour défendre « l’enfant
    roi »
    contre la « tyrannie » de l’enseignant, pour que le professeur
    n’abuse pas de sa supériorité d’adulte…


    Il faut bien reconnaître que nous-mêmes, nous ne savons
    parfois plus ce que nous avons le droit de faire. Chaque fois
    que l’on réprimande un élève, on se demande toujours si on
    en a bien le droit.


    D’ailleurs, les élèves sont les premiers à vous le faire remarquer : «
    M’sieur, vous avez pas le droit de faire ça ». Ils vous expliquent ce
    qui est interdit. Avisez-vous de leur demander de se taire,
    certains osent vous rétorquer qu’on est en démocratie et que tout le monde
    a le droit de s’exprimer !

    Et n’oubliez pas que de votre côté ce n’est pas la même
    chose. Si un élève vous menace, il faut qu’il vous menace
    deux fois avant que vous ne puissiez faire quelque chose.
    Les avertissements ? Depuis trois ans, il est interdit de les
    faire figurer sur le bulletin scolaire.


    Ça rime à quoi ?

    Aujourd’hui, on a ruiné l’autorité des professeurs parce que
    l’on a considéré que l’autorité c’est l’application d’une
    procédure.

    Le résultat est tout simplement CATASTROPHIQUE, et ce
    sont les élèves eux-mêmes qui en sont les victimes
    également.

    Car si nous ne pouvons plus faire cours, que vont-ils
    apprendre ? Comment peuvent-ils préparer leur avenir ???


    Notre devoir d’éducateurs est de mettre fin à cette situation
    ubuesque. Mais pour l’heure, il y a vraiment le feu à la maison et je
    vous demande de signer la pétition.

    Je vous tiendrai évidemment au courant des résultats et des suites
    que nous donnerons à cette action, avec tous les membres de
    l’association SOS Éducation.

    Et surtout, faites passer à tous les COLLEGUES !!!

    Un grand merci,


    David Barbaud

    Professeur certifié d’histoire-géographie

    Gisors, le 24 novembre 2009


    SIGNEZ ICI


    Résultats : Plus de 43 900 signataires, dont 23 101
    professeurs, entre le 24 novembre et le 2 décembre ont
    apporté leur soutien à Claudine Lespagnol, le professeur d’anglais
    au lycée Jean Lurçat à Paris qui a été insultée et menacée par
    ses élèves.

    Aldric Boulangé, porte-parole de SOS Education a remis à
    Madame Claudine Lespagnol le Livre des signatures.

    Pour consulter le Livre des signatures, cliquez ici.

    Pour toute demande d'information au sujet de cet appel et de la
    garantie de confidentialité, merci de vous adresser à SOS
    Education, contact@soseducation.com -
    www.soseducation.com, association sans but lucratif déclarée
    selon la Loi de 1901 - Siret : 441 199 627 00031 - Déclaration
    CNIL : n°871 850 - Informations légales - 120, boulevard Raspail,
    75006 Paris - Téléphone : 01 45 81 22 67 - Fax : 01 45 89 67 17

    Si vous ne souhaitez plus recevoir de courriers de SOS Éducation,cliquez ici.


    Source : http://www.soseducation.com/


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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 21:33

    Les Profs ont-ils des droits au pays des droits de l’homme ?!

    Monsieur le Ministre,

    Je me permets d'attirer votre attention sur le cas de Claudine Lespagnol, professeur
    d’anglais au lycée Jean-Lurçat dans le 13ème arrondissement de Paris.

    Depuis le 20 octobre dernier, elle est ouvertement insultée et menacée d'une manière
    ignoble par certains de ses élèves. Et pourtant, elle n’a depuis reçu aucun soutien réel de
    sa hiérarchie dans cette épreuve.

    L'affaire est si grave qu'elle a été relatée dans les colonnes du journal Le Monde du 22
    novembre 2009.

    Le proviseur est en arrêt maladie. L’Inspecteur d’académie, de son côté, n’a pas pris la
    mesure de la gravité de ces actes. Il a rendu une simple visite aux élèves et n’envisage
    aucune sanction directe sous le faux prétexte que « les punitions collectives » sont
    interdites par le règlement.

    Jusqu'à quand au pays des droits de l’homme, laisserez-vous, Monsieur le Ministre, les
    professeurs subir des atteintes à leur intégrité physique et morale dont les auteurs
    seraient, dans toute autre situation, passibles de poursuites pénales ?

    Je vous demande donc d'agir de toute urgence pour que des sanctions exemplaires soient
    prononcées à l'encontre des élèves qui ont commis de tels actes.
    Je vous demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour ne plus laisser bafouer
    les droits fondamentaux de la personne et la dignité humaine quand il s’agit d’un
    professeur, au nom du « droit pour tous à l'éducation ».

    Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma plus haute considération.


    Associez vous à cette lettre au ministre de l'Éducation nationale :

    Nom :
    (requis)

    Prénom :
    (requis)

    Cochez la case si vous êtes professeur :

    Rue et numéro :

    Code postal :
    (requis)

    Ville :

    Pays :

    Courriel :
    (requis)

    Cocher la case pour cacher votre nom :

    j'appose ma signature à la pétition

    SOS Education garantie. Votre nom et votre adresse courrielsont strictement confidentiels. Il ne seront jamais transmis à qui que ce soit et ce quel qu'en soit le motif.



    Pour toute demande d’information au sujet de cet appel et de la garantie de confidentialité, merci de vous adresser à
    SOS Education,
    contact@soseducation.com – www.soseducation.com, soseducation-leblog.com, association sans but lucratif déclarée
    selon la Loi de 1901 -
    Siret : 441 199 627 00031 – Déclaration CNIL : n°871 850 - Informations légales -
    120, boulevard Raspail, 75006 Paris - Téléphone : 01 45 81 22 67 - Fax : 01 45 89 67 17


    Source : http://soseducation.com/p/Petition_de_solidarite_avec_le_professeur_agresse_a_Juvignac


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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 22:14

    Je vous propose deux autres articles sur le fait divers "Claudine Lespagnol". L'un extrait du Blog du Figaro dans lequel l'auteur cite avec "sagesse" La République de Platon en ayant visiblement comme seul recul l'article du Monde, mais qui reste intéressant car il évoque la dépêche de l'AFP rapportant l'action du ministre de l'Education Luc Chatel. Et l'autre est une contre enquête sur affaire menée par une journaliste de Létudiant.fr.


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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 22:32

    Le Figaro Blog a écrit:Paris: quand des élèves font la loi
    Par Ivan Rioufol le 23 novembre 2009 13h46 | Lien permanent | Commentaires (212)

    Cela se passe au lycée technologique parisien Jean-Lurçat (13 è) et cela donne une idée de la perte d'autorité des enseignants confrontés à des élèves sans repères. Le Monde (daté des 22-23 novembre) raconte que, depuis le 19 novembre, les enseignants de cet établissement de plus de 1200 élèves ont débrayé tandis que la proviseur s'est mise en arrêt-maladie, parce qu'ils se savent impuissants à répondre à l'opération "zappe ton prof" lancée par une classe de terminale contre une enseignante. Il lui est reproché de vouloir sévir contre les usages du portable en cours et contre les filles qui s'y maquillent "miroir en main ou s'épilent le sourcil". Quasi-unanimement, la classe a "vivement conseillé" au proviseur "un changement de prof". Les élèves ont également envoyé une lettre à l'enseignante lui demandant "de procéder à un changement d'attitude et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains (...) Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..". Il serait envisagé de remplacer la professeur, au nom de la continuité du service public.

    Devant cet ensauvagement qui s'affiche si grossièrement, et au cœur même de Paris cette fois, il faut déjà relire Platon : "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants ; lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles ; lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter ; lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien ni de personne; alors c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie." Il faut surtout se poser urgemment la question de savoir comment l'Ecole a pu en arriver à de telles aberrations, où des imbéciles heureux en sont à corriger des professeurs abandonnés par leur hiérarchie. L'école, qui est l'image de la société, donne là un aperçu effrayant de ce pourrait être la France déculturée de demain si rien n'est fait, très vite, pour redonner toute leur autorité aux enseignants et les sanctions nécessaires aux enfants sauvages. Que pense le prudent Luc Chatel, le nouveau ministre de l'Education, de ce pur scandale, peu médiatisé? (1)

    (1) Dépêche AFP du mardi 24 novembe (13h53):

    Le ministre de l'Education Luc Chatel a annoncé mardi une enquête et des sanctions contres les élèves d'une terminale technologique parisienne qui voulaient changer de professeur d'anglais parce qu'elle leur interdisait l'usage des téléphones portables en classe.
    "Les équipes mobiles de sécurité vont se rendre dans l'établissement pour procéder à une enquête et pour faire en sorte que les responsables de cette lettre injurieuse (adressée au professeur, ndlr) soient sanctionnés", a déclaré le ministre sur RTL.
    Cette professeure d'anglais de 58 ans, Claudine Lespagnol, souhaitait pouvoir faire ses cours dans de bonnes conditions, et donc adressait des remarques aux lycéens qui utilisaient leurs téléphones et envoyaient des SMS en classe.
    Après avoir demandé au proviseur du lycée un changement de professeur, sans succès, des élèves ont écrit à Mme Lespagnol une lettre d'insultes, signée de "la TSTG2" (terminale sciences et technologies de la gestion 2), dans laquelle ils lui demandaient de changer de comportement.
    "On ne peut pas imaginer un renversement de situation", a dit le ministre : "ce ne sont pas les élèves qui font la classe".
    Jeudi après-midi, en signe de solidarité avec leur collègue, les enseignants du lycée avaient débrayé. Ils avaient alors exprimé le sentiment de ne pas être soutenus, ni par la direction de l'établissement, ni par le rectorat de Paris.


    Agence AFP
    Date 24/11/2009 13:53 24/11/2009 13:53
    Titre Lycéens parisiens opposés à leur professeur: Chatel annonce une enquête et des sanctions
    Lieu FRA Paris
    Mots-clé Education Paris lycée
    Catégorie Education
    Priorité


    Je participerai ce lundi (23 novembre 2009) à un débat sur ITélé (19h10-19h30)
    Le débat sur l'identité, enregistré le lundi 9 novembre et déprogrammé le mardi 17, sera diffusé ce lundi à 22h30 (23 novembre 2009) sur France O (rediffusion demain, 12h30).
    Je participerai, mardi (24 novembre 2009), à deux débats sur BFMTV (13h10-13h30)
    Je participerai, vendredi (27 novembre 2009), à l'émission "On refait le monde" sur RTL (19h15-20h)


    Source : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/11/quand-des-eleves-font-la-loi.html
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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 22:38

    letudiant.fr a écrit:Contre-enquête sur l’affaire des lycéens qui voulaient changer de prof à Jean-Lurçat

    Et si l’histoire qui a mis le lycée Jean Lurçat à Paris sous les feux de la rampe n’était pas simplement celle de lycéens « qui voulaient changer de prof d’anglais, parce qu’elle ne les laissait pas téléphoner en classe » ? Nous avons interrogé des élèves de la terminale STG2 sur un « cas d’école » devenu « affaire d’Etat ».

    Camélia, Vincent et Morgane, élèves de la classe de terminale STG2, ne sont pas ensemble quand ils racontent la même histoire. Pas celle de « sauvageons » en révolte qui demandent à changer de professeure parce qu’elle leur interdit de téléphoner et qui lui écrivent une lettre d’insultes. Mais celle d’une enseignante d’anglais, qui « ne faisait pas cours normalement » et d’une classe de terminale STG qui a décidé d'écrire une lettre collective à la direction, « parce que la prof refusait le dialogue ».

    Une dépêche AFP stipule que les élèves de la classe de TSGT2 aurait d’abord demandé un changement de professeur par écrit au proviseur du lycée « parce qu’elle leur interdisait l’usage du téléphone portable en classe », avant d’envoyer une lettre d’insultes signée de « la TSTG2 » à Mme Lespagnol, professeure d’anglais.

    Pas de sonnerie de portable, mais un autre son de cloche
    D’après les deux lycéennes que nous avons interrogées, on mélange tout. « La première lettre, tout à fait correcte et collective, envoyée à la direction début octobre, et la deuxième, insultante, qu’on nous a lue au retour des vacances d’automne et qu’on n’a pas écrite ensemble », assure Camélia. La politesse de l’une tranche effectivement avec les insultes et menaces de la seconde. « On lit des trucs absurdes. Nous n'avons jamais voulu changer de prof d'anglais parce qu’elle ne veut pas qu'on utilise nos téléphones en classe. On voulait juste des vrais cours d'anglais, parce qu’honnêtement, avec elle, on n’apprenait rien. Alors, c’est vrai, on a demandé à l’administration qu’elle change de méthode ou qu’on change de prof », précise Morgane, déléguée des élèves de la terminale STG2 au lycée Jean Lurçat.

    La déléguée rappelle que le second courrier est bien signé TSTG2, mais qu’il n’y a pas toutes les signatures d’élèves, comme c’était le cas pour la première. De son côté, Vincent, élève de cette terminale, doute que la dernière lettre ait été écrite par quelqu’un de sa classe. « Ça m’étonnerait parce qu’on avait bien fait attention à dire les choses correctement dans notre lettre. Ça peut très bien être n’importe qui au lycée. Tout le monde était au courant qu’on n’était pas contents des cours de Mme Lespagnol et qu’on avait fait une lettre pour le dire.»

    La clef de l’antipathie
    Tous reconnaissent qu’entre eux et Mme Lespagnol le courant ne passait pas. Et la communication non plus. « C’était pathétique. Quand on lui demandait à quoi cela servait d’apprendre des textes par cœur pour les contrôles, ou comment fonctionnait son cours, parce qu’on ne comprenait pas, elle restait fermée et ne nous répondait même pas », déplore Vincent.
    Il faut dire que les rapports prof-élèves avaient plutôt mal commencé. En septembre, Mme Lespagnol se faisait dérober sa clef USB pendant un cours avec la classe de terminale STG2. Un geste que condamnent tous les élèves interrogés. Deux d’entre eux décrivent le professeur brandissant sa clef USB en disant que le contrôle s’y trouvait, juste avant de l’abandonner en évidence sur son bureau pour aller faire des photocopies. « C’est de la provocation », ose l’un d’eux. Dans une logique d’apaisement, la déléguée de classe se souvient avoir proposé qu'une nouvelle clef soit achetée par la classe. « Un de mes profs nous a dit que Madame Lespagnol ne voulait pas. Et que de toute façon cela ne changerait rien », relate Morgane.

    Une punition collective
    Stage, arrêt maladie, les élèves n’ont pas beaucoup revu leur professeur d’anglais depuis le vol de la clef. « Les rares fois où on l’a eue après le vol, elle nous donnait des feuilles d’exercices, puis une feuille avec les corrections et ne parlait même plus anglais, se souvient Vincent. On était arrivé à un point où on n’apprenait plus rien du tout en cours, alors que c’est un gros coefficient au bac avec un oral et un écrit. » Morgane, qui vise un BTS de commerce international, se désole de ne pas avoir progressé en anglais. D’autant qu’il lui faudra de bonnes notes pour son dossier.

    « La plus calme des terminales »
    Camélia veut apaiser les esprits, désolée de voir que cette histoire « salit l’image de Jean Lurçat ». Morgane, la déléguée de la classe ne reconnaît pas la terminale STG2 dans ce qu’elle a lu et entendu ces derniers jours. « Avant tout ça, la proviseure et les profs ont dit qu’on était la plus calme des terminales, lance-t-elle. On se connaît tous depuis deux ou trois ans. Il y a une bonne ambiance. On est content d’aller en cours. Et avec les autres profs, ça se passe bien. »

    Des élèves ne peuvent pas demander à changer de professeur
    Mercredi 25 novembre, près d’une semaine après le début de la grève de tous les enseignants du lycée pour soutenir leur collègue, Barbara Atières, enseignante en philosophie dans cette classe, espérait « un apaisement et un retour à des conditions de travail normales ». L’enseignante en philosophie continuait toutefois à s’interroger sur la démarche des élèves de cette classe « constituée majoritairement d'élèves sérieux et responsables » qui aurait « malgré tout perdu la conscience des droits et des devoirs de chacun dans une communauté scolaire ». Selon elle, « l'affaire est d'autant plus inquiétante qu'il ne s'agit effectivement pas d'élèves irresponsables, loin de là, et qu'il faut donc s'interroger sur les discours qu'ils entendent et qui leur laissent penser qu'on peut écrire à un proviseur pour demander un changement de professeur dont on n'apprécie pas la façon de faire. »

    Nous avons tenté en vain d’entrer en contact avec Claudine Lespagnol, afin qu’elle puisse évoquer la nature de la relation, notamment pédagogique, qu’elle avait nouée avec cette classe et réagir à leurs affirmations. Le 21 novembre, dans l’édition électronique du journal Le Monde, la professeure d’anglais assumait une sévérité toute relative, se déclarant « un peu sévère… enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère ».

    Sortie de crise, avec ou sans leur professeure ?
    Les élèves de la désormais fameuse terminale STG2 se sentent totalement débordés par l’ampleur de ce qui est devenu une affaire d’Etat. Si les lycéens interrogés condamnent tous la lettre d'insultes, ils précisent ne pas comprendre les proportions « dingues » qu’a pris cette affaire. Mardi 24 novembre, Luc Châtel, ministre de l'éducation nationale, annonçait qu'il diligentait une enquête pour trouver le ou les auteur(s) de la seconde lettre. Morgane s’étonne qu'on ait pu prendre autant au sérieux le courrier d’un « gamin de niveau collège qui y a aussi écrit "Ce sera la guerre comme dans les Pokémon" ». Elle attend maintenant la reprise des cours. Avec ou sans Madame Lespagnol. Une décision qui n’appartient pas aux élèves.


    Isabelle Maradan
    26.11.2009

    Source : http://www.letudiant.fr/etudes/lycee/contre-enquete-sur-laffaire-des-lyceens-qui-voulaient-changer-de-prof-a-jean-lurcat-19803.html
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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 23:11

    Et pour finir en beauté avec cette affaire, je vous soumets le mail diffusé par Vincent Laarman, délégué général, SOS Education, qui transgresse allègrement tout ce que vous avez pu lire préalablement.
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    Message par Prométhée Mer 30 Déc - 23:15

    Courriel de Vincent Laarman a écrit:

    Cher ami,

    Je vous écris pour vous informer des suites de la pétition de soutien à Claudine Lespagnol, professeur d'anglais au Lycée Jean-Lurçat à Paris, et pour vous indiquer comment vous pouvez continuer à agir. (Si vous n'avez pas encore signé, vous pouvez tout de suite cliquer ici).

    Comme vous le savez, des élèves ont exigé de changer de professeur pour pouvoir continuer à téléphoner tranquillement en cours.

    Suite au refus de la direction à leur demande, signée par la quasi-totalité de la classe, un groupe d'élèves a envoyé à Claudine directement une lettre de menace qui se termine par :


    " S'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc... !

    PS : le vole de la clé USB est bien fait pour vous, car vous pensez nous faire peur en disant que vous allez porter plainte. Mais sachez que nous ne céderons JAMAIS à vos menances. Si vous ripostez, CE SERA LA GUERRE GUERRE GUERRE CHAQUE LUNDI !!! "



    Si l'affaire a eu un retentissement immense à travers le pays – les 20 000 signatures que nous avons récoltées en 48 heures en témoignent - il est manifeste que la hiérarchie de l'Education nationale ne voit pas, ou ne veut pas voir, la gravité de la situation, et en tirer les conséquences. (C'est pourquoi il nous faut plus de signatures : signez en cliquant ici, et envoyez ce lien à vos amis, qui contient l'appel à pétition : http://www.soseducation.com/fichiers/Les_profs_ont_ils_des_droits_au_pays_des_droits_de_l_homme.html.)

    « C'est pas bien les enfants »

    L'Inspecteur d'Académie s'est déplacé lundi dernier – soit plus de quatre semaines après les faits – pour s'adresser à la classe et lui dire « combien ces faits sont inacceptables », tout en leur expliquant que « la sanction collective n'existe pas » et que rien ne sera donc fait contre eux.

    « Je leur ai dit combien la communauté éducative était solidaire de la professeure, combien leur action était inacceptable, inqualifiable, puérile, lâche, et que nous continuons à rechercher les auteurs de ces actions, pour autant que ce soit possible. » Maman, j'ai peur !

    Le ministre de l'Education Luc Chatel a promis mardi sur RTL d'envoyer sur place des « équipes mobiles de sécurité (…) pour procéder à une enquête et pour faire en sorte que les responsables de cette lettre injurieuse soient sanctionnés », ce qui confirme qu'ils ne l'ont donc pas été.

    Ce matin, nous avons téléphoné au lycée, qui nous a confirmé que la proviseur est toujours en congé maladie jusqu'à Noël, et que Claudine est en « formation ». Le proviseur-adjoint nous a néanmoins « autorisés » à faire un dépôt des 20 000 premières signatures à la loge, qui transmettra à Claudine Lespagnol (dépôt des pétitions dans son casier. Associez-vous à la démarche, si vous ne l'avez pas encore fait, en cliquant ici, et en demandant à vos amis de participer).

    L'inquiétante réaction des élèves... et de certains professeurs

    Voyant les médias reprendre cette affaire, les élèves de la TSTG2 commencent à s’exprimer. Mais leurs déclarations n’en restent pas moins surréalistes. « Les professeurs ont décidé de faire grève. Que ça ait pris autant de proportions, c’est un peu abusé ! », s’exclame l’un des élèves de Claudine sur le site du Parisien.

    Naïma qui est en terminale TSTG1, trouve, elle que ce n'était « pas bien méchant ». « Elle était trop sévère aussi. C'est vrai qu'on n'a pas le droit d'avoir les portables en cours. Mais un petit SMS de temps à autre çà ne dérange pas. Quoi, la prof aurait pu l'accepter… »

    Enfin, un professeur du lycée s'est exprimé dans la presse, au nom de ses collègues, en déclarant : « Nous acceptons les décisions qui ont été prises. Les élèves, dès cette semaine, verront leurs cours assurés et ne seront pas dans la nature. Une cellule extérieure à l'établissement va prendre la classe en charge et décrypter avec elle les événements. L'enquête va se poursuivre et le professeur qui est un bon professeur à l'encontre de qui, il n'y a rien à redire, ne sera pas changé. Elle est fatiguée, choquée, a besoin de repos mais elle reprendra son travail dès qu'elle le voudra. Tous les élèves de cette classe ne sont pas partis prenante dans cette affaire. Ils sont deux ou trois tout au plus qui ont mené toute l'affaire. ».

    Bombe à retardement

    Si ce professeur en est si sûr, c'est qu'il a sa petite idée sur les coupables et on se demande pourquoi ils n'ont toujours pas été sanctionnés.

    Mais la réalité, c'est que chacun dans cette affaire dénie la réalité, pour ne pas avoir à prendre ses responsabilités et sanctionner ces élèves comme ils le méritent.

    Pourquoi faudrait-il que d'autres professeurs encore se sacrifient pour « assurer les cours et faire en sorte que les élèves ne soient pas dans la nature » ?

    Leur « droit à l'éducation » implique-t-il que les professeurs soient réduits à l'état d'esclaves au service de petits maîtres irresponsables et tyranniques, qui peuvent leur cracher dessus sans arrière pensée ?

    D'ailleurs, si leur professeur craque, ce n'est pas de la faute des élèves, c'est parce qu'il « manque d'humour » ou qu'il « est fatigué ».

    [b]Mais combien de temps ce cinéma va-t-il durer ?[/b]

    Car la vérité, c'est que la plupart des professeurs sont assis sur une BOMBE A RETARDEMENT.

    Des millions de jeunes sont en train d'arriver à l'âge adulte avec une conscience aigüe du « respect » que tout le monde leur doit, mais ils ont appris, eux, à s'essuyer les pieds sur des adultes dévoués, leurs professeurs, qui ne cherchaient qu'à les aider, et à les faire progresser, pour préparer leur avenir.

    Aucune amélioration de la situation n'est à attendre tant qu'on ne rendra pas aux professeurs tous les moyens réglementaires nécessaires pour se faire respecter.

    L'association SOS Education a publié dans Le Monde et Le Figaro, au mois d'octobre, une lettre ouverte au ministre de l'Education l'appelant à prendre huit mesures simples contre la violence à l'école.

    La priorité est de cesser de considérer la relation maître-élève comme une relation entre égaux.

    NON, les professeurs ne devraient pas avoir à se justifier chaque fois qu'ils décident de sanctionner un élève. Pas plus qu'un parent ne doit rassembler des preuves que son enfant a été insolent pour avoir le droit de lui mettre une fessée. Car ce type de sanction là n'est pas de la répression, mais bien au contraire de la PREVENTION, pour éviter aux enfants de commettre, plus tard, des fautes plus graves. C'est donc dans l'intérêt des élèves eux-mêmes que le professeur agit, il faut tout de même le rappeler.

    OUI, les professeurs doivent avoir le droit d'user de la palette la plus large possible de sanctions, selon ce qui leur semble adapté aux circonstances et à la personnalité de l'élève. Vouloir imposer un code, où à chaque acte correspond une sanction donnée, est un NON SENS EDUCATIF.

    Tel élève sera très sensible à une remontrance verbale devant toute la classe, tel autre ne comprendra rien tant qu'il ne se retrouvera pas à faire 20 tours de stade en courant un samedi matin d'hiver... L'Education nationale doit cesser de produire des circulaires réduisant sans cesse la latitude d'action des professeurs, qui sont confrontés à des défis de plus en plus aigus.

    Ceci n'est que le début bien sûr des demandes formulées par SOS Education. Une séance de travail a lieu au ministère de l'Education à ce sujet le 5 janvier prochain entre Aldric Boulangé, délégué général adjoint de SOS Education, et un membre du cabinet de Luc Chatel.

    Si vous souhaitez nous faire part de vos suggestions contre la violence à l'école, ou de vos commentaires sur nos huit propositions contre la violence à l'école, il vous suffit d'envoyer un courriel à contact@soseducation.com. Nous nous efforcerons de vous répondre le plus vite possible.

    Et encore une fois, merci de signer la pétition de soutien à Claudine si ce n'est pas encore fait, et de transmettre ce lien à vos amis : http://www.soseducation.com/fichiers/Les_profs_ont_ils_des_droits_au_pays_des_droits_de_l_homme.html

    Nous vous tiendrons au courant des avancées du dossier.

    Un grand merci,

    Vincent Laarman
    Délégué général


    Le corps enseignant a lui aussi des droits. Continuez à faire circuler cette mobilisation en envoyant à tout votre carnet d’adresse l’appel de soutien « Les droits des professeurs valent-ils aussi… au pays des droits de l’homme ? ». Si vous ne l’avez pas encore fait, l'adresse se trouve ici.

    Certains professeurs ne perdent pas de temps à négocier avec les élèves : ils agissent. Regardez la vidéo ici :
    Mara
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    Message par Mara Jeu 31 Déc - 17:25

    Merci pour ce travail de mise en perspective Prométhée.

    J'avoue avoir eu de sérieux doutes lors de la récente affaire, surtout lorsque les journalistes nous ont présenté le courrier (injustifiable de mon point de vue) qu'avait reçu cette prof comme étant la suite d'un courrier des élèves au proviseur quelques semaines avant : courrier dont on ne nous résumait pas le contenu et l'éventuel bien fondé. Je ne suis absolument pas étonnée par ce qu'expliquent les deux élèves interrogées pour l'article que tu cites ci-dessus, j'avais parié avec Maldo sur un tel scénario. Cela sentait l'amalgame hâtif à plein nez.
    Je trouve assez ahurissants les propos (peut-être tronqués, cela dit) de la prof de philo, car toute personne qui a été élève a pu pâtir de cours qui ne lui apportaient rien, et je ne vois pas en quoi les élèves ont tort quand ils le disent, surtout quand ils ont tenté de dialoguer avec leur prof. Que faire d'autre ? parler au prof, à ses collègues, puis au proviseur, ça me semble tout à fait correct comme démarche.

    Que dire ? On mélange tout et son contraire, cela devient un modus operandi permanent.
    - d'un côté un courrier insultant que l'on ne doit évidemment pas tolérer.
    - l'état de l'enseignement notamment du point de vue disciplinaire.
    - la façon dont un courrier, une affaire, pourrait servir de porte drapeau à une réflexion sur l'éducation : ou la manie de tout gérer d'après des faits divers, qui s'est accentuée ces dernières années... comme par miracle...
    - de l'autre la négation pure et simple qu'un prof puisse être, en permanence ou de façon ponctuelle (dans le temps, ou avec certaines classes - et ça m'est arrivé, il n'y a pas lieu d'en rougir, les profs bons partout et tout le temps ça existe, c'est épatant, mais nous n'en sommes pas tous là) dépassé ; et que les élèves puissent à bon droit, dans une certaine mesure, avoir le droit de s'en plaindre.
    Là il faudrait ouvrir le débat sur la façon dont les profs ne peuvent être appelés à revoir leur enseignement, ou se voir proposer un autre poste quand celui-ci ne leur convient plus, et sur cette manière de toute puissance qui ne peut que nuire à l'image du fonctionnaire (et je ne dis pas que cela soit le cas de cette prof, mais c'est un débat connexe). Tout étant affaire de mesure, je ne tirerais pas de conclusion hâtive, les solutions j'avoue ne pas les avoir, mais je constate que l'on croise facilement des profs qui n'ont plus rien à faire dans le système scolaire sous sa forme actuelle, et de l'autre côté des parents et des élèves qui se croient tout permis. En six ans à me balader d'un collège à un autre, je dirais que c'est vraiment 50/50, pour un prof qui ne fait tout simplement pas son travail (et dans ce cas il influe sur l'avenir d'une centaine d'élèves au moins, donc en terme de proportions c'est énorme, même s'il ne faut pas s'imaginer que notre rôle soit si "important" en lui-même puisque tout prof n'est qu'un maillon, et l'école elle-même également sans doute, vaste débat), je croise vingt parents d'élève qui insultent un prof qui fait son boulot correctement, en gros, si je schématise. En banlieue les choses sont différentes, je ne me lance même pas dans le débat.

    Quant à ma prise de parti, donc, pour l'heure : je soutiens tout à fait l'idée qu'il faille cesser de tout excuser (notamment sur critères pseudo-sociaux - voire racistes ) dans le comportement de nos chers bambins, et tout simplement enfin appliquer ce qui devrait l'être lors des débordements, et qui ne l'est que rarement. Mais d'un autre côté, il me semblerait normal que l'éducation nationale dans son ensemble soit susceptible de transparence et d'évolution, ce qui inclut à la fois le contenu des cours, et les mécanismes de gestion et d'évaluation du travail de ce célèbre "mammouth". Allez vous syndiquer après ça ! pfff...
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    Message par Shogun Mar 5 Jan - 3:33

    juste un commentaire sur la video, il sagis d'un cours donner dans une ecole publique au bresil, surement a rio de janeiro, vus l'accent du prof. les ecoles publique sont destinée uniquement aux pauvres, et habitants des favelas.

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    Message par Contenu sponsorisé


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