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    Va, vis et deviens... un immense chef d'oeuvre!

    peter
    peter
    Posteur amateur


    Nombre de messages : 249
    Date d'inscription : 11/03/2005

    Va, vis et deviens... un immense chef d'oeuvre! Empty Va, vis et deviens... un immense chef d'oeuvre!

    Message par peter Mar 19 Avr - 1:03

    De retour du cinéma où j'ai vu aujourd'hui un film qui m'a beaucoup ému... Je croyais avoir vu le meilleur film de l'année avec Hôtel Rwanda, mais je n'avais pas encore vu celui-là!

    ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok ok-ok

    " Va, vis et deviens " est le deuxième film du Français d'origine Roumaine, Radu Mihaileanu. Son premier film l'avait déjà révélé : il s'agissait de " Train de vie ".

    Va, vis et deviens... un immense chef d'oeuvre! 3260_0001_Thumb1

    Comme son titre l'indique, VA, VIS et DEVIENS se décompose en trois parties.

    Dans un premier temps, le réalisateur nous raconte l'histoire des Falashas, ces juifs d'Ethiopie, descendants directs du Roi Salomon qui fuient leur pays, la famine et un régime communiste (avec Menghistu au commande) qui leur interdit d'émigrer en Israël. Réfugiés dans un camp au Soudan, ils doivent cacher leur identité juive car ils sont dans un pays Musulman où les juifs ne sont pas acceptés!

    En 1984, l'armée Israélienne organise un pont aérien entre le Soudan et Israël en vue de rapatrier ces Falashas. Il s'agit de l'opération Moïse. Dans leur exode entre l'Ethiopie et le Soudan, 4000 Falashas sont morts de faim ou ont été victimes de brigands! 8000 ont réussit à atteindre un camp de réfugiés au Soudan.

    Le film raconte l'histoire d'un enfant Ethiopien et Chrétien dont la mère va l'obliger à prendre l'identité d'un autre enfant Juif du même âge que lui qui est mort. En l'exhortant à se faire passer pour un Juif, sa mère fait un sacrifice car elle se sépare de son enfant mais d'un autre côté c'est pour son bien. C'est pour qu'il puisse vivre et se sauver de la misère du camp, de la famine.

    La mort dans l'âme, le jeune enfant accepte de prendre l'identité de Salomon et d'émigrer en Israël au côté de la mère de l'enfant pour lequel il se fait passer. En le quittant, sa vraie mère dira : " Va, vis et deviens. Et ne reviens pas avant! "

    Arrivé en Israël, on lui donnera le nom de Shlomo (Salomon en Hébreu ?). Il perd sa deuxième mère, l'Ethiopienne qui l'avait prise sous son aile et qui lui avait donné l'identité de son fils. En effet elle meurt! Il est alors adopté par une famille Israélienne très ouverte (c'est une famille laïque) qui va le combler d'amour. Sa mère adoptive est incarnée par l'excellente Yaël Abécassis que j'avais déjà repéré dans un superbe film qui parle de la même chose, Ciao Bella... Dommage que la critique n'avait pas été tendre avec ce bon film qui évoquait l'exil d'une famille Italienne en France!

    Pour revenir à Va, vis et Deviens, le père adoptif, le mari de Yaël, est Yoram, incarné par Roscchi Zem. Ses parents adoptifs ont déjà deux enfants, un garçon et une fille.

    Le jeune Schlomo est alors confronté au racisme, à l'intolérance et aux préjugés car il est différent des autres enfants de son école. De plus au sein même de la société Israélienne, se développe une controverse autour des Falashas. Certains religieux Orthodoxes estiment en effet qu'ils ne sont pas des vrais juifs. Car ils sont les descendants du Roi Salomon et de la Reine de Sabba. Or dans la religion juive, c'est par la mère qu'on est juif! De plus, les autorités Israéliennes prennent conscience du fait que beaucoup d'immigrés Ethiopiens ne sont pas de vrais juifs, mais se sont faits passer pour tels afin de fuire la misère. Quelques années plus tard, le même cas de figure se présentera avec l'immigration Russe!

    Schlomo est donc déraciné dans un pays et dans une culture qui n'est pas la sienne et qui le rejette car il est différent! Afin de rester fidèle à sa mère et à ses orgines, il rejette à son tour son pays d'accueil. Tous les soirs, il regarde la lune en pensant à sa mère.

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    Sa mère adoptive, qu'il n'a jamais appelé maman, mais Yaël, réussit quand même à l'apprivoiser. A force de tendresse et d'amour, elle arrive à instaurer avec lui une relation qui va permettre à l'enfant dans un deuxième temps (VIS) de s'épanouir. Il fait sa communion à treize ans et deviens un vrai juif tout en gardant caché au plus profond de lui même le secret de son origine.

    En jouant les Cyrano de Bergerac il réussit même à l'adolescence à séduire une jeune fille Israélienne. En effet, il écrit pour un ami des lettres enflammées et passionnées dans lesquelles il s'adresse à une jeune fille mais en pensant à sa mère, à son absence douloureuse. La jeune fille tombe sous le charme, mais n'est pas dupe... Son prétendant n'écrit pas ses lettres d'amour tout seul, il a un nègre, en l'occurrence Schlomo!

    Après avoir succombé à ses lettres, elle succombe à son charme...

    Ce film nous permet de vivre à travers le regard d'un Israélien, les grands évènements qui ont marqué cette fin de vingtième siècle au Moyen Orient. La guerre du Golf au début des années 90 et les Scuds Irakiens sur Israël. L'espoir généré par le processus de Paix et les accords de Camp David entre Yasser Arafat et Itzak Rabin. L'assassinat de Itzak Rabin, l'Intifada, etc...

    J'ai adoré ce film que j'ai trouvé très émouvant... Je ne vous en dirai pas plus... Si ce n'est qu'il raconte le destin d'un enfant déraciné, traité de " Youpin " par certains non-Israéliens, de " Nègre " par certains Israéliens... Et qui garde au plus profond de son coeur un amour pur pour sa mère de confession Chrétienne! Il lui écrit régulièrement par l'intermédiaire du chef de la communauté Falasha avec lequel il noue des liens très forts...

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    J'ai trouvé ce film très profond au-delà de ses nombreuses références à l'histoire contemporaine au Moyen-Orient... Je crois qu'il illustre parfaitement une phrase d'Antoine de Saint Exupéry : " C'est un peu dans chacun de ces hommes Mozart assassiné ". Telle est la réflexion que l'on peut se faire en regardant ces enfants mourir de faim dans des camps de réfugiés à l'instar de Schlomo. Certains sont secourus par des médecins de MSF... Mais si ces mêmes enfants qui sont victimes d'un déterminisme culturel avaient les mêmes chances que des enfants qui vivent dans un pays occidental, peut-être pourraient-ils à leur tour devenir médecin... Et c'est le destin extraordinaire que va vivre Schlomo!

    Ce film nous raconte également l'histoire de cet enfant qui se confond avec l'Histoire avec un H majuscule de l'Ethiopie. Au début des années 80, il vivait avec sa mère son père sa soeur (qui était belle comme une princesse) et son frère aîné. Or son père a été réquisitionné par l'armée Ethiopienne afin de lutter contre la rebellion en Erythrée. Il ne reviendra jamais de cette guerre où il est mort. La vache qui nourrissait sa famille va périr à la suite d'une saison de sècheresse. Lui et sa famille sont donc condamnés à fuire leur maison pour parcourir des centaines de kilomètres à la recherche d'un camp de réfugiés. En chemin, sa soeur meurt de faim. Son frère sera tué dans le camp en voulant le défendre à cause d'un sceau d'eau qui valait trois sous et qu'on lui a volé!

    Il sera marqué toute sa jeunesse par ce sentiment de culpabilité d'être responsable, indirectement de la mort de son frère. Une image très forte au début du film fait référence à son histoire : il arrive en Israël et en prenant une douche, il regarde ébahi l'eau couler d'en haut, et s'évacuer par le sol. Affolé, il s'accroupit et essaie de boucher avec ses mains, les trous par lesquels l'eau s'évacue en répétant telle une litanie : " Ce n'est pas ma faute! ". Pour le rassurer, on lui dira qu'il n'y a pas de pénurie d'eau en Israël!

    Je vous recommande donc ce très beau film. S'il fallait encore un dernier argument pour vous prouver qu'il est génial, lisez la critique dans Libération qui est plutôt mauvaise. Et en général, pour qu'un film soit bon, il est nécessaire que Libération le trouve mauvais... Bien que ce ne soit pas toujours suffisant!

    Dommage qu'un journal aussi sympa à lire que Libération ait une critique en matière de cinéma qui soit bonne à mettre dans les chiottes! (c'est un journal d'actualité qui présente un peu les avantages du Canard Enchaîné avec ses titres qui regorgent de calembours sans présenter les inconvéniens d'un journal comme le Monde qui est souvent rébarbatif)

    A part Libération qui ne comprend vraiment rien au cinéma, la critique est assez élogieuse... Jugez plutôt...

    http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=59117.html

    On se doutait depuis " Train de vie " que Radu MIHAILEANU était un excellent réalisateur... Avec " Va, vis et deviens " on en a plus que confirmation!

    J'aime le cinéma car il est une fenêtre ouverte sur le monde... Ce film ne déroge pas à la règle qui nous offre un magnifique voyage à travers l'espace et le temps! Ce film dure plus de deux heurs. Mais il n'y a qu'un seul moment que je n'ai pas du tout aimé : c'est quand il s'est fini!

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    Message par Shogun Jeu 2 Mar - 17:34

    je le regarde cet apres midi !
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    Message par Shogun Jeu 2 Mar - 17:50

    merde il est super long, bon, bah j'le verrais ce soir du coup
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    Message par Maldoror Sam 11 Mar - 17:07

    Bonjour peter, et merci pour ta critique, sans laquelle bon nombre d'a priori négatifs m'auraient empêché de voir ce film.

    Bien qu'il ne s'agisse pas à mon sens du chef d'oeuvre annoncée, l'ensemble m'a pourtant passioné, notamment pour sa façon d'interroger sur la nature profonde de la judéité et, plus largement, sur les composantes de notre identité.


    Quoiqu'il en soit, merci encore pour cette revue! tchin !
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    Message par Maldoror Sam 11 Mar - 17:17

    Un petit peu plus d'information sur les Falashas, ethnie minoritaire au sein du judaïsme qui témoigne de la difficulté qu'Israël rencontre dans sa volonté de cicatriser des effets de la disapora.




    Les Falashas
    D'après leur propre tradition, les Falashas tirent leur origine des notables de Jérusalem qui accompagnaient Ménélik, fils du roi Salomon et de la reine de Saba, quand il revint dans son pays, l'Ethiopie. cependant, cette croyance peut paraître fragile lorsque – en suivant une autre source, - on situe le royaume de Saba au Sud de la Péninsule d'Arabie, dans l'actuel Yemen. Dans le Coran, Mahomet connaît trois religions monothéistes : la juive, la chrétienne et celle des Sabéens. Un étroit bras de mer (le détroit de Bab-el-Manbeb), sépare le Yémen de l'Ethiopie, d'où la confusion entre les deux versions.
    Le judaïsme était largement propagé en Arabie du Sud depuis le règne du roi Saül. Il va de soi que les échanges très suivis entre ce pays et l'Ethiopie peuvent aussi être à l'origine d'un groupe constitué par la simple conversion de masses encore idolâtres. Quoi qu'il en soit, les chroniques éthiopiennes montrent que le judaïsme s'était étendu dans le pays bien avant la conversion au christianisme de la dynastie Axum au 4ème siècle. Ceux des juifs qui résistèrent au prosélytisme chrétien en Ethiopie furent vite l'objet de brimades, ce qui les contraignit à se retirer des régions côtières et à se réfugier vers la zone montagneuse au Nord du Lac Tana. Ils s'y concentrèrent et vécurent en entière indépendance sous leurs propres chefs.

    Au 10ème siècle, les Falashas jouèrent un rôle important dans l'offensive des tribus Agau contre la dynastie Axum. Toujours d'après la tradition éthiopienne, il y avait parmi eux une reine nommée Judith, qui conduisit les rebelles à destituer le Négus et à passer leur colère sur les chrétiens.

    Il reste établi que, depuis lors et jusqu'au 17ème siècle, les Falashas gardèrent leur indépendance. En effet, lorsque les tribus Agau se révoltèrent à nouveau contre le pouvoir central, les Falashas, conduits par leur roi Gédéon, s'associèrent à la révolte. Après avoir maîtrisé la rébellion, le Négus concentra toute sa puissance contre les Falashas et les attaqua dans leur territoire. Il conquit leurs forteresses; un grand nombre d'entre eux furent massacrés. Le Négus promit aux survivants le retour en paix dans leurs villages s'ils laissaient tomber les armes. Cependant, peu après, le même Négus, sous la pression du clergé, mettait les Falashas devant l'alternative ; la conversion ou la mort. Refusant le baptême, le roi Gédéon fut tué avec beaucoup de ses sujets au cours d'une dernière bataille acharnée. Les Falashas qui survécurent furent réduits à l'esclavage, et la peine de mort fut décrétée contre ceux persistant dans la pratique du judaïsme. Cette pratique fut poursuivie, pour être préservée jusqu'à nos jours.

    Il y a d'autres sources sur l'origine des Falashas. Un voyageur juif du 9ème siècle Eldad ha-Dani – a laissé des indices sur les juifs dispersés de son époque. D'après lui, les fugitifs des tribus de Dan, Asher, Gad et Naftali, rescapé de la chute du premier royaume d'Israël, se rassemblèrent dans une région dénommée Havilà, proche de l'Ethiopie, et fondèrent un royaume, dont fut proclamé roi un certain Abdiel. De là situer en ce royaume l'origine des Falashas il n'y a qu'un pas, d'autant plus que les annales éthiopiennes concordent pour attester l'existence d'un Etat juif autonome.

    Fort curieusement, la région dénommée Havilà est citée dans Béréchit 2/11, comme étant le "pays de l'or". En fait, la zone choisie par les Falashas pour leur établissement primitif se trouve sur la grande route sud-nord que, pendant des millénaires, parcoururent des caravanes de chameliers, assurant le trafic de l'or et des esclaves noirs, entre le centre de l'Afrique d'une part, l'Egypte, l'Arabie et tout le Proche-orient, de l'autre.

    Benjamin de Tudèle – célèbre voyageur séphardi du 12ème siècle – cite des juifs éthiopiens dans ses récits, tandis que le géographe arabe Idrisy, son contemporain, savait que des juifs vivaient près de l'affluent du Nil, le Tacazzé, qui coule justement dans la région des Falashas.

    Par la suite, les traces historiques des Falashas sont de plus en plus nombreuses. Eliyah de Ferrare ( 15ème siècle) eut connaissance de la lutte des Falashas contre les chrétiens qui voulaient leur imposer la conversion ; Ovadià de Bertinoro, son contemporain, connu lui-même des Falashas en Egypte. Au cours des 16ème et 17ème siècles, de nombreuses missions catholiques tentèrent de convertir les Falashas. Les dangers d'assimilation furent encore grands au 19ème siècle, lorsque des missions protestantes américaines, puissamment financées, s'attachèrent à les séduire vers la conversion, ce qui paraissait facile, étant données leurs conditions très misérables..

    Le sort des Falashas commença enfin a attirer l'attention de personnalités juives. Une action efficace en leur faveur fut entreprise et évolua favorablement grâce à Jacques Faitlovich, orientaliste juif d'origine polonaise, qui forma un comité international pro-Falashas, pour la création d'écoles dans leurs villages, dans le but de promouvoir leur émancipation et, grâce à de puissants subsides, améliorer leurs conditions de vie. S'étant fixé en Israël après la dernière guerre mondiale, c'est lui qui amena l'Agence juive à assurer la relève de son oeuvre, sur une échelle plus étendue et plus active.

    Où en est le problème des Falashas aujourd'hui ? SI leur sort suscita un grand intérêt en Israël, il ne fut pas question de considérer, tout de suite, leur immigration et leur intégration, étant donné le doute sur leur judéité. Cependant, dès 1921; Rav Kook n'hésitait pas à reconnaître les Falashas comme partie intégrante du peuple juif. En mai 1973, Rav Ovadià Yossef déclarait officiellement que les Falashas sont juifs, descendants de la tribu de Dan; Rav Shlomo Goren prenait aussitôt la même position.

    Depuis que quelques groupes se sont établis en Israël et se sont intégrés à la vie du pays, l'expérience semble rassurante. Les restrictions sur leur immigration ont été assouplies, parallèlement à l'aide financière assurée conjointement par l'Agence juive, le Congrès juif mondial et le Joint. On peut donc espérer que les derniers lambeaux de ce peuple juif pourra finalement réaliser le rêve millénaire de rejoindre la terre de ses ancêtres.
    Source: http://72.14.203.104/search?q=cache:uBoRoYjHriQJ:www.sefarad.org/publication/lm/039/2.html+falashas&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=9

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