J'ai beaucoup aimé le film de Laurent CANTET vers le sud avec Charlotte Rampling et Karen Young.
L'histoire serait une version de Plateforme (le fameux roman de Houellebecq) au féminin. Il est question en effet de tourisme sexuel en Haïti où des riches américaines viennent combler l'immense vide dans leur vie sentimentale au contact de jeunes éphèbes autochtones qui échangent leur charme contre quelques dollars, ou un bon repas.
Ces riches américaines sont confinées dans leur Hôtel sur le rivage Haïtien mais à côté de ce petit coin de paradis tropical, se trouve l'enfer... Le contraste est saisissant car on découvre la réalité d'un pays pauvre qui vit sous la dictature de Baby Doc au début des années 80.
Ce film confirme LE DECLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN qui se matérialise par l'immense détresse, l'état de déréliction dans lequel se trouvent ces femmes à partir de la cinquantaine. Leur coprs veillit mais leur désir de plaire, de séduire et d'aimer reste intact. VERS LE SUD ressemble à un documentaire qui nous livre à certains moments les portraits de ces femmes. La caméra surprend parfois un monologue intérieur dans lequel elles nous racontent leur histoire... La richesse matérielle de l'Occident a parfois généré une grande pauvreté sentimentale.
Seulement voilà, LE DECLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN n'a pas engendré LES INVASIONS BARBARES mais plutôt LES INVASIONS CHEZ LES BARBARES.
Car le tourisme est une nouvelle forme de colonialisme dans la mesure où il permet aux américains, que les Haïtiens avaient combattus et chassés de chez eux au début de ce siècle d'envahir ce pays... Mais le commerce qui en découle est une forme de commerce équitable dans lequel la pauvreté sentimentale des uns et la pauvreté économique des autres trouvent un terrain d'échange!
J'ai beaucoup aimé le personnage de Ellen incarné par une Charlotte Rampling au sommet de son art. Cette professeur de lettre cynique et froide va se prendre au jeu de l'amour avec Legba, un jeune Haïtien beau comme un Dieu. Une relation de rivalité naît entre Ellen et Brenda, une autre américaine, qui est elle aussi amoureuse de Legba...
Cette dernière confie que c'est en faissant l'amour avec Legba alors qu'elle était mariée et qu'elle avait plus de 45 ans, qu'elle a éprouvé pour la première fois de sa vie un orgasme!
Ce film m'a rappelé un peu ce livre de GRAY, LES HOMMES VIENNENT DE MARS ET LES FEMMES DE VENUS. Si les hommes et les femmes sont égaux (en droit en tout cas), ils sont très différents. Ils éprouvent notamment des besoins différents. Le premier désir d'une femme est qu'on lui donne des preuves d'affection. Une femme a besoin en priorité de tendresse... Aurait-on perdu en Occident le chemin qui conduit au coeur des femmes pour que des vérités toute simple permettent à un livre de devenir un best-seller ? Or si les hommes viennent de Mars, les femmes sont obligées d'aller vers le sud pour trouver un placebo de bonheur...
VERS LE SUD nous montre ce désir exacerbé de femmes de plus de 45 ans qui cherchent à combler un vide béant dans leur vie sentimentale. Si ce film nous montre certains aspects du drame économique et social de Haïti, il nous laisse tout autant deviner le drame intérieur de femmes occidentales et riches qui vivent dans une société qui voue un culte démesuré à la jeunesse. Or comme disait Oscar Wilde : " Le drame de la vieillesse, ce n’est pas que l’on se fait vieux, c’est qu’on reste jeune. "
L'histoire serait une version de Plateforme (le fameux roman de Houellebecq) au féminin. Il est question en effet de tourisme sexuel en Haïti où des riches américaines viennent combler l'immense vide dans leur vie sentimentale au contact de jeunes éphèbes autochtones qui échangent leur charme contre quelques dollars, ou un bon repas.
Ces riches américaines sont confinées dans leur Hôtel sur le rivage Haïtien mais à côté de ce petit coin de paradis tropical, se trouve l'enfer... Le contraste est saisissant car on découvre la réalité d'un pays pauvre qui vit sous la dictature de Baby Doc au début des années 80.
Ce film confirme LE DECLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN qui se matérialise par l'immense détresse, l'état de déréliction dans lequel se trouvent ces femmes à partir de la cinquantaine. Leur coprs veillit mais leur désir de plaire, de séduire et d'aimer reste intact. VERS LE SUD ressemble à un documentaire qui nous livre à certains moments les portraits de ces femmes. La caméra surprend parfois un monologue intérieur dans lequel elles nous racontent leur histoire... La richesse matérielle de l'Occident a parfois généré une grande pauvreté sentimentale.
Seulement voilà, LE DECLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN n'a pas engendré LES INVASIONS BARBARES mais plutôt LES INVASIONS CHEZ LES BARBARES.
Car le tourisme est une nouvelle forme de colonialisme dans la mesure où il permet aux américains, que les Haïtiens avaient combattus et chassés de chez eux au début de ce siècle d'envahir ce pays... Mais le commerce qui en découle est une forme de commerce équitable dans lequel la pauvreté sentimentale des uns et la pauvreté économique des autres trouvent un terrain d'échange!
J'ai beaucoup aimé le personnage de Ellen incarné par une Charlotte Rampling au sommet de son art. Cette professeur de lettre cynique et froide va se prendre au jeu de l'amour avec Legba, un jeune Haïtien beau comme un Dieu. Une relation de rivalité naît entre Ellen et Brenda, une autre américaine, qui est elle aussi amoureuse de Legba...
Cette dernière confie que c'est en faissant l'amour avec Legba alors qu'elle était mariée et qu'elle avait plus de 45 ans, qu'elle a éprouvé pour la première fois de sa vie un orgasme!
Ce film m'a rappelé un peu ce livre de GRAY, LES HOMMES VIENNENT DE MARS ET LES FEMMES DE VENUS. Si les hommes et les femmes sont égaux (en droit en tout cas), ils sont très différents. Ils éprouvent notamment des besoins différents. Le premier désir d'une femme est qu'on lui donne des preuves d'affection. Une femme a besoin en priorité de tendresse... Aurait-on perdu en Occident le chemin qui conduit au coeur des femmes pour que des vérités toute simple permettent à un livre de devenir un best-seller ? Or si les hommes viennent de Mars, les femmes sont obligées d'aller vers le sud pour trouver un placebo de bonheur...
VERS LE SUD nous montre ce désir exacerbé de femmes de plus de 45 ans qui cherchent à combler un vide béant dans leur vie sentimentale. Si ce film nous montre certains aspects du drame économique et social de Haïti, il nous laisse tout autant deviner le drame intérieur de femmes occidentales et riches qui vivent dans une société qui voue un culte démesuré à la jeunesse. Or comme disait Oscar Wilde : " Le drame de la vieillesse, ce n’est pas que l’on se fait vieux, c’est qu’on reste jeune. "