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    De quel peintre...

    Mara
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    Message par Mara Lun 23 Nov - 0:58

    Prométhée a écrit:De quel peintre... - Page 3 1880phdrealexandrecabanel2ld

    RHAAAAA, je savais que je l'avais vue quelque part. Je viens de me refaire le forum de fond en comble.

    J'ai vu cette toile Prom', elle est à Marseille en ce moment, une merveille !!!

    Trop peu d'explications dans cette exposition (trop peu notamment concernant les pièces de théâtre évoquées, sinon les epxlications générales sont intéressantes), mais elle vaut le coup d'oeil rien que pour deux ou trois tableaux comme celui-ci.
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    De quel peintre... - Page 3 Empty Re: De quel peintre...

    Message par Prométhée Sam 28 Nov - 0:07

    De quel peintre... - Page 3 Wallcoocabanelphedre

    Le Phèdre d'Alexandre Cabanel, je me suis toujours demander si cette Phèdre était celle de Racine ou celle d'un dramaturge antique.
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    De quel peintre... - Page 3 Empty Re: De quel peintre...

    Message par Mara Mar 1 Déc - 2:02

    Bonsoir Prom',
    J'avoue que l'expo ne répondait pas à cette question, et que c'est bien justement ce que l'on peut lui reprocher.

    J'ai un peu de mal à voir la Phèdre, de Sénèque, d'Euripide, comme de Racine, dans ce portrait. Je m'en tenais à l'explication (qui a l'avantage de déplacer courageusement le problème, hum...) d'une inspiration purement liée au mythe, et non nécessairement à un texte théâtral.
    Il y a sans doute d'autre auteurs qui se sont penchés sur ce mythe, je chercherai, c'est une bonne question... Racine s'est -renseignement pris- apparemment inspiré d'Euripide.

    Pour couper la poire en deux, à vrai dire, je me demande s'il ne faut pas y voir un reflet du mythe de Phèdre, à travers sa représentation théâtrale au 19ième, c'est à dire dans un décor tel que l'on en proposait alors pour Racine (car pour des représentations de Sénèque, j'en doute...) ?

    C'est une des pièces les plus connues de Racine, j'ai bien trouvé un site qui parle de ses présentations aux 17ème et 18ème, mais toujours rien concernant le 19ème.
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    De quel peintre... - Page 3 Empty Re: De quel peintre...

    Message par Mara Mar 1 Déc - 2:09

    Tiens, au fait, notre bon vieux Zola, dont je partage à peu près les avis concernant le reste de ce que j'ai pu voir de Cabanel, me semble se tromper fortement, incapable de dissocier oeuvre générale d'un peintre et vision du tableau pour lui-même (vaste débat) :
    "Voyez cette misère. Voilà M. Cabanel avec une Phèdre. La peinture en est creuse comme toujours, d'une tonalité morne où les couleurs vives s' attristent elles-mêmes et tournent à la boue. Quant au sujet, que dire de cette Phèdre sans caractère, qui pourrait être aussi bien Cléopâtre que Didon ? C'est un dessus de pendule quelconque, une femme couchée, et qui a l'air fort maussade. Cela est faux de sentiment, faux d'observation, faux de facture. "

    Le naturalisme au Salon - 1880
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    Message par Prométhée Mer 2 Déc - 0:44

    Mara a écrit:Il y a sans doute d'autre auteurs qui se sont penchés sur ce mythe, je chercherai, c'est une bonne question... Racine s'est -renseignement pris- apparemment inspiré d'Euripide.


    Pour ce qui est des auteurs antiques traitant directement du mythe ou y faisant seulement allusion :


    Euripide, Hippolyte porte-couronne :

    Lien : http://remacle.org/bloodwolf/tragediens/euripide/hippolyte.htm


    Sénèque, Phèdre et Hippolyte :

    Lien : Acte I à III : http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-Universite/aide-scolaire-Latin/Phedre-de-Seneque--Traduction-latine--Acte-1-a-3/3059
    Acte IV et V : http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-Universite/aide-scolaire-Latin/Phedre-de-Seneque--Traduction-latine--Acte-4-et-5/3060



    Apollodore, Epitomé, I, 17 et suivants : 17.

    De l'Amazone, Thésée eut un fils, Hippolyte ; ensuite Deucalion lui donna en épouse Phèdre, la fille de Minos. Mais durant la cérémonie des noces, l'Amazone que Thésée avait tout d'abord épousée, se présenta à l'improviste, armée de pied en cap, en compagnie des autres Amazones ; et déjà elle s'apprêtait à massacrer tous les membres présents. Mais aussitôt les portes furent fermées et l'Amazone fut tuée. Certains soutiennent cependant que cette femme fut tuée par Thésée au cours de la bataille. 18. Phèdre donna à Thésée deux enfants, Acamas et Démophon ; puis elle tomba amoureuse du fils de l'Amazone, Hippolyte, et elle chercha à l'attirer à elle. Mais Hippolyte haïssait toutes les femmes, et il refusa toute avance. Alors Phèdre, de crainte qu'Hippolyte n'en rapporte le fait à son père, ouvrit toutes grandes les portes de sa chambre à coucher, déchira ses vêtements et feignit d'avoir été violentée par Hippolyte. 19. Thésée la crut ; il pria alors Poséidon de détruire Hippolyte. Ainsi, un jour où Hippolyte menait son char sur les bords de la mer, Poséidon fit surgir des ondes un taureau. Les chevaux, terrorisés, se cabrèrent, et le char fut renversé et se brisa. Hippolyte, empêtré dans les rênes, fut traîné et mourut. Et quand son amour insensé fut connu, Phèdre se pendit.

    Source : http://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/Epitome/EP-1-24.htm


    Diodore de Sicile, Bibliothèque Historique, IV, 62 :

    LXII. Deucalion, l'aîné des enfants de Minos, devenu souverain de Crète, fit alliance avec les Athéniens, et donna en mariage à Thésée, Phèdre, sa propre soeur. Après ce mariage, Thésée envoya à Trézène son fils Hippolyte, qu'il avait eu d'une Amazone, et le fit élever auprès des frères d'Ethra. Il eut deux enfants de Phèdre, Acamante et Démophon. Peu de temps après, Hippolyte étant revenu à Athènes pour la célébration des mystères, Phèdre s'éprit de lui ; et, quand il fut parti, elle éleva à côté de la citadelle un temple à Vénus, d'où elle pouvait découvrir Trézène ; s'étant ensuite rendue avec Thésée auprès de Pintée, elle pria Hippolyte de satisfaire sa passion. Celui-ci s'y refusa ; Phèdre en fut irritée, et, de retour à Athènes, elle dit à Thésée qu'Hippolyte avait voulu la violer. Thésée, doutant de la vérité de cette accusation, fit venir Hippolyte pour l'entendre se justifier. Phèdre, redoutant une enquête, se pendit elle-même. Hippolyte, monté sur un char, apprit en chemin cette calomnie ; il en fut si affecté, que ses chevaux s'effarouchèrent : son char fut rompu, et lui-même, s'étant embarrassé dans les rênes, fut entraîné et mourut. Hippolyte perdit ainsi la vie par un excès de sagesse ; les Trézéniens lui rendirent les honneurs divins. Quelque temps après, Thésée mourut sur la terre étrangère, exilé de sa patrie pendant une révolte. Mais les Athéniens, s'en étant plus tard repentis, firent rapporter ses os, lui rendirent les honneurs divins, et lui consacrèrent un temple avec droit d'asile, qui reçut le nom de Theseum.

    Source : http://www.mediterranees.net/geographie/diodore/livre4.html


    Pausanias, Description de la Grèce, I, 22, 1 et suivants ; II, 32, 1 à 4 :

    CHAPITRE XXII. Hippolyte et Phèdre. Propylées. Peintures. 1. En continuant par là votre route vers la citadelle, après le temple d'Esculape, vous trouvez celui de Thémis, et devant ce dernier le tombeau de terre qu'on a élevé à Hippolyte. On dit que les imprécations de son père furent la cause de sa mort, et les barbares eux-mêmes, qui ne sont pas entièrement étrangers à la langue grecque, ont entendu parler de l'amour de Phèdre et de la criminelle audace de sa nourrice pour servir sa passion. Les Trézéniens montrent aussi chez eux le tombeau d'Hippolyte et ils racontent ainsi son histoire. 2. Thésée devant épouser Phèdre, et ne voulant pas, s'il en avait des enfants, qu'Hippolyte leur fût soumis, ni qu'il fût roi à leur préjudice, l'envoya chez Pitthée, qui devait l'élever et lui laisser le royaume de Trézène. Quelque temps après, Pallas et ses fils se révoltèrent contre Thésée qui, les ayant tués, alla se faire purifier à Trézène ; ce fut là que Phèdre vit pour la première fois Hippolyte, et qu'en étant devenue amoureuse, elle résolut de se tuer. On voit à Trézène un myrte dont les feuilles sont toutes percées, on prétend qu'il n'a pas toujours été ainsi, et que ces trous sont l'ouvrage de Phèdre qui, dans le chagrin où la plongeait son amour, le perçait avec l'aiguille qui lui servait à tenir ses cheveux.

    Source : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/pausanias/attique.htm#I


    Pausanias, Scholie à l’Odyssée, XI, 321 :




    Tzetzes, Scholie à Lycophron, 1329 :




    Ovide les métamorphoses, XV, 497 et suivants :

    Égérie. Hippolyte (XV, 479-546) Lorsque, courbé sous le poids d'un grand âge, il eut achevé son règne avec sa vie, les femmes du Latium, le peuple, et le sénat, pleurèrent sa mort. La nymphe Égérie, s'éloignant de la ville de Rome, se retire dans la sombre forêt d'Aricie. Là, par ses gémissements et ses sanglots, elle trouble le culte de Diane, établi par Oreste. Combien de fois les Nymphes de la forêt et les Nymphes du lac cherchèrent, par de tendres soins, à consoler sa douleur ! Combien de fois le fils de Thésée lui dit : "Cessez, cessez vos pleurs. Votre destinée n'est pas la seule qui soit à plaindre. Jetez les yeux sur des malheurs pareils, le vôtre vous paraîtra moins difficile à supporter. Et plût aux dieux que, par d'autres exemples que le mien, je pusse soulager vos ennuis ! Mais mon exemple pourrait suffire. [497] "Vous avez sans doute entendu parler d'un Hippolyte qui périt victime de la crédulité de son père, et des artifices d'une marâtre impie. Vous allez être étonné, vous m'en croirez à peine : je suis cet Hippolyte. Jadis la fille de Pasiphaé, qui voulut m'engager à souiller le lit de mon père, feignit que j'avais tenté le crime conçu par elle, et, soit dans le dépit de ses feux méprisés, soit qu'elle craignît d'être accusée par moi, elle osa m'accuser elle-même. Mon père m'exila d'Athènes, malgré mon innocence, et, par ses imprécations, appela sur ma tête la haine des dieux. [506] "Debout sur mon char, je fuyais vers Trézène, où Pitthée prit soin de mon enfance. Déjà j'étais arrivé sur le rivage de Corinthe : soudain la mer se soulève, des flots immenses s'entassent, montent et s'inclinent courbes comme une montagne. L'horrible vague mugit, s'ouvre à son sommet, et, se brisant avec furie, chasse de ses flancs un taureau armé de cornes redoutables. Le monstre s'élève, de la moitié du corps, sur l'onde jaillissante. Il rejette des flots élancés de sa gueule et de ses naseaux. Mes compagnons épouvantés ont fui; mon âme n'est point ébranlée : qu'avais-je à craindre de plus terrible que mon exil ? Mes coursiers ardents tournent la tête vers la mer; leurs oreilles se dressent et leurs crins se hérissent. L'aspect du monstre les trouble, les effraies; ils précipitent le char à travers les rochers escarpés. Vainement ma main veut gouverner les rênes : ils ne craignent plus le mors, qu'ils blanchissent d'écume. Je penche en arrière mon corps, je tire et tends les guides; et mes efforts eussent dompté la fureur des coursiers, si, heurtée contre un arbre, vers le point où elle tourne rapidement sur son essieu, une roue ne se fût brisée en éclats. Je suis précipité du char : vous eussiez vu mes pieds embarrassés dans les rênes, mes entrailles vivantes traînées au loin, mes nerfs s'attacher aux ronces, mes membres épars emportés par les coursiers, ou laissés sur la plage; mes os, en se brisant, rendre un son terrible, et mon âme fatiguée s'exhaler dans ces affreux tourments : il ne restait de moi aucune partie qu'on eût pu reconnaître, et tout mon corps n'était qu'une blessure. [530] "Maintenant, ô Nymphe, pouvez-vous ou voudrez-vous comparer votre malheur an mien ? l'ai vu les royaumes privés du jour, et j'ai lavé mes membres déchirés dans les ondes du Phlégéthon. Mais la vie ne m'eût point été rendue sans l'art puissant du fils d'Apollon : je la dus à la vertu de ses plantes, en dépit de Pluton indigné. Alors, craignant que ma présence, qui manifeste un si grand bienfait, n'excite encore contre moi les fureurs de l'envie, Diane m'enveloppe d'un nuage épais; et, afin que je puisse être vu sans danger pour mes jours, elle augmente mon âge, altère et change tous mes traits. Elle hésite longtemps entre la Crète et Délos pour fixer mon séjour; mais enfin, renonçant à Délos, à la Crète, elle me transporte dans ces lieux, et m'ordonne de quitter un nom qui peut me rappeler le cruel souvenir de mes coursiers : "Tu fus Hippolyte, dit-elle; sois Hippolyte encore sous le nom de Virbius". Depuis ce temps, j'habite cette forêt : mis au rang, des dieux inférieurs, je vis caché sous la protection de la déesse, et je sers ses autels.

    Source : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/META/15.htm


    Hérodote, Histoire, IV:


    Higynus, Fabulae, 47 :

    XLVII. HIPPOLYTVS.

    Phaedra Minois filia Thesei uxor Hippolytum priuignum suum
    adamauit; quem cum non potuisset ad suam perducere uoluntatem,
    tabellas scriptas ad suum uirum misit, se ab Hippolyto compressam
    esse, seque ipsa suspendio necauit.

    et Theseus re audita filium suum moenibus excedere iussit et
    optauit a Neptuno patre filio suo exitium. itaque cum Hippolytus equis
    iunctis ueheretur, repente e mari taurus apparuit, cuius mugitu equi
    expauefacti Hippolytum distraxerunt uitaque priuarunt.

    Source : http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost02/Hyginus/hyg_fabu.html#c47


    Virgile, Enéide, VI, 445 :

    En ces lieux, Énée distingue Phèdre et Procris, et la triste Ériphyle, 445
    montrant les blessures que lui fit un fils cruel,
    Évadné et Pasiphaé. Laodamie leur tient compagnie,
    ainsi que Cénée, jeune homme autrefois, maintenant femme,
    à nouveau, ramené par le destin à sa forme d'antan.

    Source : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/virg/V06-426-547.html


    Virgile, Enéide, VII, 761 :

    S'avançait aussi, très beau guerrier, le rejeton d'Hippolyte,
    le brillant Virbius ; c'est la vénérable Aricie qui l'envoie.
    Il avait été élevé dans le bois sacré d'Égérie, près du rivage humide
    où se dresse l'autel de Diane, apaisante et regorgeant d'offrandes.
    Selon la légende en effet, Hippolyte, mort victime de la ruse de sa belle-mère, 765
    après avoir payé de son sang la vengeance paternelle,
    écartelé par des chevaux affolés, vit une seconde fois
    les astres de l'éther et les hautes brises célestes :
    les herbes de Péon et l'amour de Diane l'avaient rappelé à la vie.
    Alors le père tout puissant, indigné de voir un mortel 770
    revenir des ombres infernales vers la lumière de la vie,
    précipita lui-même, de son foudre, dans les ondes du Styx,
    l'inventeur d'un tel art médical, le fils de Phébus.
    Mais Trivia la généreuse cacha Hippolyte en un lieu secret,
    et le relégua dans le bois de la nymphe Égérie, pour y mener, 775
    solitaire, une vie obscure dans les forêts d'Italie,
    où son nom serait transformé en Virbius.
    C'est pourquoi aussi on écarte du temple et des bois sacrés de Trivia
    les chevaux aux sabots de corne qui, effrayés par des monstres marins,
    ont versé sur le rivage le char et le jeune Hippolyte. 780
    Dans l'étendue de la plaine, son fils n'en poussait pas moins
    ses chevaux ardents et, sur son char, il se ruait aux combats.

    Source : http://bcs.fltr.ucl.ac.be/virg/V07-706-817.html
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    Message par Prométhée Jeu 3 Déc - 1:15

    Mara a écrit: Je m'en tenais à l'explication (qui a l'avantage de déplacer courageusement le problème, hum...) d'une inspiration purement liée au mythe, et non nécessairement à un texte théâtral.

    Penses-tu vraiment qu'il soit possible de détacher le mythe du texte?
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    Message par Prométhée Jeu 3 Déc - 1:52

    Mara a écrit:Pour couper la poire en deux, à vrai dire, je me demande s'il ne faut pas y voir un reflet du mythe de Phèdre, à travers sa représentation théâtrale au 19ième, c'est à dire dans un décor tel que l'on en proposait alors pour Racine (car pour des représentations de Sénèque, j'en doute...) ?
    C'est une des pièces les plus connues de Racine, j'ai bien trouvé un site qui parle de ses présentations aux 17ème et 18ème, mais toujours rien concernant le 19ème.

    En effet, il serait intéressant de savoir comment était représentée Phèdre au 19éme. Car le Phèdre de Cabanel, est une oeuvre de son temps, cela est indéniable. Une toile de structure académique teintée de romantisme, et mêlée d'un soupçon d'orientaliste .
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    Message par Prométhée Jeu 3 Déc - 2:17

    Mara a écrit:Tiens, au fait, notre bon vieux Zola, dont je partage à peu près les avis concernant le reste de ce que j'ai pu voir de Cabanel, me semble se tromper fortement, incapable de dissocier oeuvre générale d'un peintre et vision du tableau pour lui-même (vaste débat) :
    "Voyez cette misère. Voilà M. Cabanel avec une Phèdre. La peinture en est creuse comme toujours, d'une tonalité morne où les couleurs vives s' attristent elles-mêmes et tournent à la boue. Quant au sujet, que dire de cette Phèdre sans caractère, qui pourrait être aussi bien Cléopâtre que Didon ? C'est un dessus de pendule quelconque, une femme couchée, et qui a l'air fort maussade. Cela est faux de sentiment, faux d'observation, faux de facture. "
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    Oui,j'avais également relu cette citation, que je connaissais et que j'avais volontairement oublié. Les propos de Zola, bien que tronquer peuvent sembler incompréhensible. Mais voilà Mr. Zola ne jurait que par le courant impressionniste... Il serait facile de l'étriller sur ce point précis. En ce replongeant dans le contexte, il faut comprendre qu'il était de mise à l'époque de rejeter systématiquement le ou les courants précédents. De plus dans le cas présent je pense, que l'académisme véhiculait une orientation politique et un publique qui ne pouvait être que fortement récusé par Zola. Et Cabanel était tout même le fer de lance de ce mouvement si cher au second empire. Quoiqu'il en soit tu as bien raison cette citation si répandue n'est pas à l'avantage de Zola, qui fait preuve d'un manque de discernement tout simplement aberrant.

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