Sur France Info, le communiqué tourne en boucle... Au collège Jean Mermoz, dans la région lyonnaise, une adolescente aurait été lapidée par quatre autres élèves pour ne pas avoir respecté le Ramadan. Ce matin encore, les présentateurs de france info soutenaient que le Parquet confirmait la thèse d'un acte de violence directement lié au Ramadan.
Dans la presse écrite, quelques nuances apparaissent:
http://www.liberation.fr/actualite/societe/209806.FR.php
http://www.lefigaro.fr/france/20061011.FIG000000053_le_ramadan_provoque_des_tensions_a_l_ecole.html
En somme, ce qui est décrit par les uns comme une scène de lapidation rejoint pour les autres la simple scène de violence quotidienne, pour ne pas dire potache aux yeux des observateurs les plus complaisants.
A partir des éléments fournis, la réalité a du mal à faire surface.
Pour ma part, les propos du procureur sont ceux qui ont retenu mon attention, non parce qu'ils peuvent nous éclairer sur la réalité des faits, mais sur une réalité plus vaste, à savoir celle du peu de conscience religieuse ou politique des auteurs des actes de violence. En effet, pour le procureur Xavier Richaud, "S'il n'est pas impossible que la remarque faite par les collégiens soit en lien avec la rupture du jeûne, les quatre garçons n'ont pas fait preuve d'une conscience politique ou religieuse aiguisée durant leur interrogatoire", tempérant ainsi l'existence du lien entre les actes de violence et le Ramadan.
En droit, il faut prendre en considération que les faits sont souvent moins importants que la teneur du raisonnement, raison pour laquelle nous ne nous attarderons pas ici sur les faits eux même, d'autant plus qu'il serait péremptoire de prétendre à dispenser quelques éclaircissements au vu des informations actuellements fournies .
Sur le raisonnement seul, donc, il semble que, si l'avis du procureur est suivi lors d'un éventuel procès des quatre collégiens, il suffira désormais que l'auteur d'une violence à caractère religieux ou politique soit un crétin notoire, "sans conscience politique ou religieuse aiguisée", pour que la dite violence rejoigne le lot commun des "incivilités", et perde de fait toute connotation.
L'emploi du terme "conscience" par le procureur n'a en effet rien d'anodin. Il augure de la possible consécration d'un nouveau degré d'irresponsabilité dans les exactions dites caractérisées... La problématique devient alors la suivante, à partir de quel seuil d'intelligence peut on être reconnu responsable d'un crime à caractère religieux ou raciste?
Singulière interrogation... dont la réponse pourrait bien faire la joie de tous les intégrismes.
Bientôt peut être, l'intégration dans le code pénal d'un article qui commencera ainsi: "Heureux les Imbéciles...".
Dans la presse écrite, quelques nuances apparaissent:
http://www.liberation.fr/actualite/societe/209806.FR.php
http://www.lefigaro.fr/france/20061011.FIG000000053_le_ramadan_provoque_des_tensions_a_l_ecole.html
En somme, ce qui est décrit par les uns comme une scène de lapidation rejoint pour les autres la simple scène de violence quotidienne, pour ne pas dire potache aux yeux des observateurs les plus complaisants.
A partir des éléments fournis, la réalité a du mal à faire surface.
Pour ma part, les propos du procureur sont ceux qui ont retenu mon attention, non parce qu'ils peuvent nous éclairer sur la réalité des faits, mais sur une réalité plus vaste, à savoir celle du peu de conscience religieuse ou politique des auteurs des actes de violence. En effet, pour le procureur Xavier Richaud, "S'il n'est pas impossible que la remarque faite par les collégiens soit en lien avec la rupture du jeûne, les quatre garçons n'ont pas fait preuve d'une conscience politique ou religieuse aiguisée durant leur interrogatoire", tempérant ainsi l'existence du lien entre les actes de violence et le Ramadan.
En droit, il faut prendre en considération que les faits sont souvent moins importants que la teneur du raisonnement, raison pour laquelle nous ne nous attarderons pas ici sur les faits eux même, d'autant plus qu'il serait péremptoire de prétendre à dispenser quelques éclaircissements au vu des informations actuellements fournies .
Sur le raisonnement seul, donc, il semble que, si l'avis du procureur est suivi lors d'un éventuel procès des quatre collégiens, il suffira désormais que l'auteur d'une violence à caractère religieux ou politique soit un crétin notoire, "sans conscience politique ou religieuse aiguisée", pour que la dite violence rejoigne le lot commun des "incivilités", et perde de fait toute connotation.
L'emploi du terme "conscience" par le procureur n'a en effet rien d'anodin. Il augure de la possible consécration d'un nouveau degré d'irresponsabilité dans les exactions dites caractérisées... La problématique devient alors la suivante, à partir de quel seuil d'intelligence peut on être reconnu responsable d'un crime à caractère religieux ou raciste?
Singulière interrogation... dont la réponse pourrait bien faire la joie de tous les intégrismes.
Bientôt peut être, l'intégration dans le code pénal d'un article qui commencera ainsi: "Heureux les Imbéciles...".