Contamination
de
Sarah Vajda

Une femme, Sylvie Vannier, tout espoir consommé à l’aube de la quarantaine, a choisi de mettre fin à ses jours. Elle met son projet à exécution par le plus sûr moyen qui soit, en se constituant obstacle dérisoire sur une ligne SNCF.
Lucien Journot, le cheminot, freine… trop tard ! La force de l’inertie et le progrès qu’on arrête pas… De fonctionnaire il vient de passer à la catégorie des assassins involontaires, instruments du destin d’autrui. La morte néanmoins a pris ses dispositions pour lui rendre la pareille en lui adressant une enveloppe, laissée à quelques mètres des rails : « Je lègue ma montre au conducteur du train qui m’écrasera ».
L’héritier malgré lui, n’ayant connu de cette femme que son regard pénétrant au moment de la mort qu’il lui donnait, ne croit pas au hasard. Sa conscience accablée exige un coupable.
En même temps que Salan, flic rompu à toute les ironies de la Camarde, Journot mène son enquête sur les traces de la défunte. L’omniprésence des chansons de Ian Curtis, chanteur de Joy Division mort à 24 ans, leur sert de fil d’Arianne…
« Et elle exhibait les erreurs
Et les malentendus
Et disait : « J’ai perdu le contrôle
De moi-même ».
En côtoyant les limites
De sa geôle elle riait
J’ai perdu le contrôle
Une fois de plus »
She’s lost control- Joy Division
L’histoire s’achèvera sur la résurrection trois générations de moribonds qui de la vie n’avait su conserver que le strict nécessaire, trois générations d’homme que la force de l’habitude était parvenu à rendre experts en fatalité.