Basic instinct

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    Etienne DAVODEAU

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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 19:52

    Etienne DAVODEAU


    Etienne DAVODEAU D0tc8


    Étienne Davodeau est né en Anjou le 19 octobre 1965. Il entreprend des études d'arts plastiques en 1985 à Rennes, et fonde avec quelques amis, dont Joub, Jean-Luc et Fred Simon, le studio BD Psurde. Cette petite structure éditoriale leur permet de publier leurs premiers travaux, dont un album collectif, La Vie Tourmentée d'Ernest Formidable. Après avoir décroché sa licence d'arts plastiques, Étienne écrit un scénario qui deviendra en 1992 le premier tome de la trilogie Les Amis de Saltiel, publiée chez Dargaud. Deux ans sont nécessaires à l'élaboration de son livre suivant, un récit de 100 pages intitulé Le Constat, où éclate au grand jour son sens de la narration. Viennent ensuite Quelques Jours avec un Menteur, chronique sélectionnée pour l'Alph-Art du meilleur scénario au festival d'Angoulême en 98, puis Le Réflexe de Survie, pressenti pour l'Alph-Art du meilleur album l'année suivante. La Gloire d'Albert et Anticyclone sont les deux premiers polars d'une trilogie qui s'achève aujourd'hui avec la publication de Ceux qui t'aiment, chronique sarcastique sur les rapports entre supporters et footballeurs milliardaires. En 2001 Étienne Davodeau avait interrompu la réalisation de ce triptyque pour réaliser Rural! . Grâce à ce véritable reportage en bande dessinée, il confirmait son choix - peu fréquent en bande dessinée - d'inscrire le monde réel au coeur de son travail. Cette singularité ne l'enferme pas pour autant. Il s'intéresse à l'expérimentation narrative avec L'Atelier, (exercice d'improvisation totale) et à la bande dessinée pour enfants ( il scénarise les aventures de Max & Zoé, dessin de Joub). À la suite de la publication de Rural!, il est promu directeur de collection au sein des Éditions Delcourt, où son travail consiste à inciter d'autres auteurs à franchir le cap du «récit du réel». Il travaille aussi en ce moment, avec David Prudhomme au dessin, à l'adaptation en bande dessinée de l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles.

    Source : http://www.editions-delcourt.fr

    Le site d’Etienne Davodeau : http://www.etiennedavodeau.com


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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:01

    Publications :

    Les Amis de Saltiel (série), Dargaud
    1.L’Homme qui n’aimait pas les arbres, 1992
    2.Les Naufrageurs, 1993
    3.Faux-frères, 1994

    ·Le Constat, Dargaud, 1996

    ·Quelques jours avec un menteur, Delcourt,[/ 1997

    ·Le Réflexe de survie, Delcourt, 1998

    ·Le Voyage infernal (scénario; dessin de Joub), Magnard Jeunesse, 1998

    ·Max & Zoé (scénario; dessin de Joub) (série en cours) collection Jeunesse, Delcourt, 5 tomes depuis 1999

    ·Juliette Galipette, Magnard Jeunesse, 1999

    ·Un monde si tranquille (série), Delcourt
    1.La Gloire d'Albert, 1999
    2.Anticyclone, 2000
    3.Ceux qui t'aiment, 2002

    ·La Gagne (scénario; dessin de Jean-Luc Simon), éditions Charrette, 2000

    ·Rural : Chronique d'une collision politique , Delcourt, 2001

    ·L'Atelier, PMJ éditions, 2002

    ·La Tour des miracles de Georges Brassens (scénario; dessin de David Prudhomme), Delcourt, 2003

    ·Chute de vélo, collection Aire Libre, Dupuis, 2004

    ·Les Mauvaises Gens : une histoire de militants, Delcourt, 2005

    ·Japon, Casterman, 2005 (participation à cet ouvrage collectif avec d'autres auteurs japonais et français : Jirô Taniguchi, Joann Sfar...)

    ·Paroles de sourds, 2005 (dessin - 5 planches - parmi un collectif d'auteurs ; scénario de Éric Corbeyran)

    ·Un homme est mort (dessin; scénario en collaboration avec Kris), Futuropolis, 2006

    Source : http://fr.wikipedia.org


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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:02

    Œuvres primées d’Etienne Davodeau :

    Etienne DAVODEAU D1ng0

    - Chute de Vélo (Dupuis) :
    Prix 2005 des Libraires de Bandes Dessinée


    Etienne DAVODEAU D2cd3

    - Les Mauvaises Gens (Delcourt) :
    Prix Angoulême 2006 du Public
    Prix Angoulême 2006 du Scénario
    Grand Prix de la critique 2006 de l’Association des Critiques BD
    Prix 2006 France Info de la BD d’actualité


    Etienne DAVODEAU D3pd5

    - Un Homme est mort (Futuropolis) :
    Prix 2007 du Jury œcuménique de la Bande Dessinée
    Prix 2007 France Info de la BD d’actualité
    Prix 2006 De la Bande Dessinée RTL du mois d’Octobre


    Dernière édition par le Mar 13 Mar - 20:43, édité 1 fois
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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:03

    Etienne DAVODEAU D4ui1

    Lire l’histoire
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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:06

    QUELQUES JOURS AVEC UN MENTEUR (1997)

    Etienne DAVODEAU Quelquesjoursvkg6

    Scénariste : Davodeau Etienne
    Dessinateur : Davodeau Etienne
    Editeur : Delcourt
    Collection : Encrages
    Date de parution : Le 1 Septembre 1997
    Pages : 176
    Noir et blanc
    Prix : 12.50€
    ISBN : 2840551489


    Cinq vieux copains s'octroient huit jours de vacances au grand air à des lieues de toute agglomération. De remise en question en footing matinal, de séance cuisine en virée au supermarché, la seule constante de leur semaine est apportée par une information surprenante : des bombes de peinture blanche explosent un peu partout…

    Source : http://www.editions-delcourt.fr

    Etienne DAVODEAU Menteurt0ti7
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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:22

    RURAL - Chronique d'une collision politique (2001)

    Etienne DAVODEAU Ruralvmo0

    Scénariste : Davodeau Etienne
    Dessinateur : Davodeau Etienne
    Editeur : Delcourt
    Collection : Encrages
    Date de parution : Le 17 Mai 2001
    Pages : 144
    Noir et blanc
    Prix : 10.52 €
    ISBN : 2840555832


    C'est l'histoire d'un coin tranquille à la campagne. Un couple achève d'y retaper une vieille bâtisse devenue en dix ans de travaux une agréable maison. Un peu plus loin, trois jeunes paysans, convaincus qu'une autre agriculture est possible, tentent le pari du bio. Tout va bien, jusqu'au jour où la nouvelle tombe : le tracé d'une future autoroute passe ici-même. Durant une année entière, Étienne Davodeau a suivi ces gens crayon en main, a mené son enquête sur les origines de cette décision absurde et ses répercussions dramatiques sur la vie d'une région.

    Source : http://www.editions-delcourt.fr


    BD ZOOM : Votre nouvel album « Rural !» est une bande dessinée mi « documentaire » mi « reportage ». Comment définissez vous ce style de BD ?
    ETIENNE DAVODEAU :
    Je ne sais pas ! Documentaire, oui ; reportage, oui aussi. C’est un mélange des deux. C’est surtout et avant tout une bande dessinée. Mon idée était d’utiliser la réalité quotidienne et que la BD devienne un outil pour raconter cette réalité. Il n’y a absolument pas de fiction. C’est un reportage ou un documentaire. Parfois l’un, parfois l’autre.

    BD ZOOM : Avez vous l’impression d’être novateur ?
    E.D. :Ce serait très exagéré. Le genre est très peu utilisé, c’est vrai, mais des gens comme Jo Sacco ou Blutch et Menu y ont déjà touché. C’est extrêmement minoritaire car la BD sert généralement à raconter des histoires de fiction, et cherche aussi souvent à se mettre en rupture par rapport à la réalité. On crée des mondes imaginaires, on va sur des planètes lointaines … La BD est assez peu utilisée pour parler du monde réel.

    BD ZOOM : Mais au delà des aspects quelquefois autobiographiques que l’on retrouve effectivement dans certains albums, le votre se démarque par la façon dont est traité le sujet, sorte d’interview en longueur …
    E.D.: Il y a des interviews, c’est vrai. J’ai observé des gens, je les ai accompagné, je leur ai posé des questions. J’ai raconté des histoires de gens que je rencontrais. Je les ai interviewé, c’est vrai, mais j’ai également observé leur mode de vie et leur travail.

    BD ZOOM : Comment avez vous procédé avec eux ?
    E.D : J’ai rencontré les personnes que je souhaitais intégrer dans le livre et je leur ai proposé de me laisser les regarder travailler et les interviewer, en contrepartie de quoi je leur soumettais mes pages pour vérifier d’une part que je ne disais pas de bêtises et d’autre part que je ne trahissais pas leur discours. Par contre, il était convenu qu’ils n’avaient aucun droit de regard sur mes propres commentaires. La plupart des gens à qui j’ai fait cette proposition ont accepté. Certains ont démissionné en cours de route, ils ne figurent donc pas dans le livre. Tout s’est bien passé car ce principe me permettait d’être sur de ce que je couchais sur le papier.

    BD ZOOM : Le récit est double : d’un coté la vie quotidienne d’agriculteurs et de l’autre la campagne perturbée par la construction d’une autoroute ...
    E.D. : Oui, c’est ça, c’est pour ça que je parlais de documentaire et de reportage. J’ai passé un an complet dans la ferme dont je parle pour connaître tout le cycle d’exploitation. Pour moi, cette partie est documentaire car je montre et j’explique de façon presque didactique comment ces paysans travaillent, font leur semis, comment se passe un vêlage, la traite, etc …La partie reportage concerne quelque chose qui est plus de leur actualité que de leur routine, à savoir le fait que cette ferme, au moment du passage de sa production en « bio », se retrouve coupée en deux par une autoroute.

    BD ZOOM : Cet événement à une influence sur ces paysans mais également sur tous les autres habitants de la région. Car « Rural ! » est l’histoire de tous les campagnards …
    E.D. : C’est pour cela que j’ai appelé ce livre « Rural ! ». Il ne concerne pas seulement le monde agricole mais tous les gens qui vivent à cet endroit. Ca raconte également la vie d’une famille expropriée, d’un village maintenant frôlé par une autoroute d’un coté et une route nationale de l’autre. Ca raconte encore la position des hommes politiques de la région, que j’ai rencontré, face à ce tracé d’autoroute. C’est aussi une enquête.

    BD ZOOM : N’avez vous pas peur de paraître trop didactique dans votre explication du travail de la ferme ?
    E.D. : Mon projet était aussi d’expliquer au gens comment vivent et travaillent les paysans aujourd’hui. Leur image actuelle, de gros cons qui déversent des tonnes de lisier devant les préfectures, présentée dans les mEtienne Davodeauias, ne me convient pas. Il n’y a pas que des gens comme ça. Mon idée était de montrer d’autres paysasn, qui réfléchissent à leurs actes, à leur travail et qui essaye de faire ce travail en étant en accord avec leur conception des choses.

    BD ZOOM : Quelle est votre ambition à travers ce style de récit ?
    E.D. : Il y en a plusieurs. Tout d’abord j’ai eu envie d’utiliser la BD plus qu’elle ne l’est. J’ai l’impression qu’on la sous-estime et qu’on la sous-utilise. Moi , la BD m’intéresse beaucoup. C’est l’essentiel de mon existence puis que je passe ma vie à en faire. Or j’ai l’impression qu’on la limite et qu’elle mérite mieux. C’est une humble et modeste tentative de proposer une alternative à la façon dont elle est aujourd’hui utilisée. Ensuite, j’aimerais bien ouvrir le petit cercle des gens qui lisent de la bande dessinée. Si ce livre marche, ce sera parce que des personnes qui l’auront acheté auront été intéressées par le sujet, au delà du fait que ce soit une BD.

    BD ZOOM : La BD comme vecteur de communication au sens large ?
    E.D. : Mais c’est ça la BD ! On la cantonne dans un truc distractif, de fiction, d’évasion … Mais ça peut être autre chose.

    BD ZOOM : Quand on regarde vos récits précédents, on constate une affection particulière pour les gens, et également pour la campagne. Les défendre, c’est votre croisade
    E.D. : Ce n’est absolument pas une croisade ! Qu’on fasse une BD, un film, un roman, on travaille toujours depuis quelque part, on raconte un endroit et mon endroit à moi, celui que je montre, c’est où je suis là.

    BDZOOM : Mais vous semblez exprimer malgré tout une certaine méfiance du monde urbain, et des grandes entreprises en particulier, comme dans « Rural ! », la société qui construit l’Autoroute ?
    E.D. : Je ne crois pas . Non, non. Je parle des endroits que je connais le mieux. Je suis né à la campagne, j’y vis et j’espère honnêtement y mourir car c’est là que je préfère vivre et les histoires que je raconte viennent de là. Encore une fois, c’est une question de point de vue. C’est vrai que je suis mal à l’aise pour dessiner la ville parce que cet univers ne m’est pas quotidien. J’y vais bien évidemment souvent car on ne peut pas se passer de la ville et je ne fais pas de rejet particulier à ce sujet. Mon attitude n’est pas aussi tranchée. C’est une question de choix et de priorités.

    BD ZOOM : Prenons un exemple. Dans « Rural ! », vous ne donnez pas la parole aux responsable de la société qui construit l’autoroute puisque vous expliquez que vous n’auriez eu accès qu’au responsable de la communication qui vous aurait fourni un discours « officiel » ?
    E.D. : Oui, j’en suis convaincu.

    BD ZOOM : Dans « Anticyclone », le personnage principal est un directeur des Ressources Humaines , une fonction que vous ne ménagez pas ?
    E.D. : J’ai fait de Samuel Faure, le personnage principal d’Anticyclone, un être très humain et très chaleureux et très mal à l’aise dans le poste qu’il occupe. Il n’est pas taillé pour ce métier. Quand je vois les plans sociaux comme ceux de Marks & Spencer ou Danone, je me dis que je n’aimerais pas être DRH. Ca doit être difficile à assumer de mettre tous ces gens dehors parce qu’on est payé pour ! J’imagine que les gens qui font ça ont été formés et qu’il font ce métier, qui est le leur, sans état d’âme. En fait je n’en sais rien. Mais c’est une question que je me pose. D’où Samuel Faure que j’ai créé pas taillé pour et encombré par ce métier. Je porte un regard critique, pour gratter là où ça fait mal.

    BD ZOOM : Est-ce que ce n’est pas un peu facile de ne pas interroger les responsables de l’autoroute au prétexte que de toute façon ils vont servir un discours officiel ?
    E.D. : On peut le voir comme ça mais je suis réellement convaincu que je n’aurais rien obtenu d’autre. Il n’y avait pas d’autres solutions. Si j’avais été voir ce responsable, il aurait logiquement fait son métier et aurait parlé de l’A87 au nom de son entreprise, et pas comme individu. Il m’aurait donc fourni les arguments de l’entreprise. Une rencontre que je jugeais d’avance inutile. Mais je tenais à préciser quand même que je n’allais pas le voir et pourquoi.

    BD ZOOM : Vous même, vous habitez dans cette région ?
    E.D. : Oui, tout à fait. Je vis à quatre kilomètres de la ferme.

    BD ZOOM : Donc vous connaissiez tout cet environnement ?
    E.D. : Oui, un peu. Concernant l’autoroute, c’est une histoire qui a fait beaucoup de bruit dans cette région à l’époque. Ce livre est d’ailleurs aussi une façon de donner la parole à des gens qu’on a juste fait semblant d’écouter. Car il y a des concertations, des réunions , des enquêtes d’utilité publique. Mais tout ça se révèle une sorte de mascarade destinée à donner un simulacre de démocratie. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le député du coin dans le bouquin. Donc on s’exprime, on discute et puis après, on sort les bulldozers. Ce livre est un témoignage pour expliquer la façon dont ça se passe, qu’il y a des gens qui vont vivre maintenant avec cette autoroute devant leur porte et toute leur vie et que ça ne s’est pas passé de façon démocratique. D’ailleurs ça ne se passe jamais de façon démocratique car les intérêts économiques et financiers en jeu sont tels qu’on ne peut pas passer trop de temps à faire joujou à la démocratie car il faut rapidement passer aux choses sérieuses et commencer le chantier.

    BD ZOOM : Qui a eu l’idée de demander à José Bové de signer la préface de votre livre ?
    E.D. : Ca a commencé par une boutade avec mon éditeur Guy Delcourt qui m’a dit qu’avec un sujet pareil il fallait une préface de José Bové. J’ai pris Guy au mot. Avec les trois paysans que j’ai suivi et qui appartiennent à la confédération paysanne, nous avons écrit à José Bové qui nous a répondu que le projet l’emballait et que c’est fort volontiers, si ça pouvait nous donner un coup de main, qu’il en signerait la préface. Ca s’est donc passé comme une lettre à la poste.

    BD ZOOM : N’avez-vous pas peur du côté partisan que cela peut donner à votre livre ?
    E.D. : C’est un livre partisan ! Affiché et revendiqué comme tel ! Je n’ai pas peur de ça. Cette préface est aussi une façon de signaler au gens assez nombreux sensibles aux thèses de José Bové que ce livre parle un peu des options qu’il défend. Bien sur, l‘aspect médiatique de José Bové existe aussi. Je n’ai pas sollicité le personnage mais la mouvance et les idées qu’il représente.

    BD ZOOM : Allez vous poursuivre dans ce style de BD ?
    E.D.: J’ai très envie d’en refaire. C’est très motivant. Il faut d’abord mesurer l’impact qu’aura « Rural ! » auprès du public car c’est une BD différente . Si ça se passe bien en termes commerciaux –voyons les choses en face- et si on m’en donne l’opportunité, je replonge dedans. Ca n’implique pas que je laisse tomber la fiction que j‘aime aussi mais que je pratique différentes formes de bandes dessinées.

    BD ZOOM : Quel autre thème aimeriez vous traiter de cette manière ?
    E.D. : Voilà la difficulté. Quand on traite de sujets de fiction, on se réunit avec soi même et on construit un scénario. Quand on veut faire un reportage, il faut d’abord trouver un sujet, qu’on n’a pas en soi. Il faut être à l’affût pou aller chercher le sujet ou que celui-ci vienne à notre rencontre. Je n’avais pas décidé à priori de faire une BD sur l’agriculture biologique, à laquelle je ne pense honnêtement pas en permanence. Je cherchais un sujet digne d’être le thème d’une BD de reportage et je suis tombé sur celui-là. S je veux recommencer, il faut que je trouve un nouveau sujet. Donc je cherche, je rencontre des gens. Mais je ne peux pas le décider à priori. Il faut que je trouve une matière et des gens.

    BD ZOOM : Le prochain album sera donc une œuvre de fiction ?
    E.D. : Oui, j’ai envie d’en refaire. Et elle sera en couleur ! Mais j’ai en tête de refaire une BD du genre de « Rural ! » rapidement.

    Source : http://www.bdzoom.com

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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:24

    CHUTE DE VELO (2004)


    Etienne DAVODEAU Lachutedevlomj6


    Scénariste : Davodeau Etienne
    Dessinateur : Davodeau Etienne
    Editeur : Dupuis
    Collection : Aire Libre
    Date de parution : le 7 Août 2004
    Pages : 80
    Couleurs
    Prix : 12.95 €
    ISBN : 2800135395

    Un ami formidable
    Avec son mari, ses enfants, son frère et un ami, Jeanne vient remettre en état la maison de sa mère pour en préparer la vente. La vieille dame, qui perd la mémoire, est hospitalisée. Mais les médecins ont accepté qu'elle revienne passer quelques jours en famille dans la maison. De l'autre côté de la rue, un maçon forme un apprenti sur un chantier. L'ambiance est rude. Fascinés par les rapports entre les deux hommes, les enfants vont, par accident, exacerber cette tension. C'est le moment que choisit la vieille dame pour disparaître. Elle demeure introuvable. C'est la panique. Mais heureusement, Toussaint est là. Toussaint est un ami, un pauvre type malchanceux que toute la famille aide depuis des années à ne pas sombrer dans la misère. Toussaint est quelqu'un d'étrange : rendre service le bouleverse, comme s'il cachait un secret dont ses amis ne sauront jamais rien.

    Source : http://www.dupuis.com

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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:27

    LES MAUVAISES GENS – Une histoire de militants (2005)


    Etienne DAVODEAU D2hb1


    Scénariste : Davodeau Etienne
    Dessinateur : Davodeau Etienne
    Editeur : Delcourt
    Collection : Encrages
    Date de parution : Août 2005
    Pages : 183
    Noir et blanc
    Prix : 13.95€
    ISBN : 2847894497

    Après Rural !, publié en 2001, Etienne Davodeau signe, avec Les mauvaises gens, une nouvelle bande dessinée de reportage. Il s’attache cette fois à l’histoire de ses parents, jeunes ouvriers de l’après-guerre, dans la très conservatrice et catholique région des Mauges (Maine-et-Loire). Une région qui s’industrialise rapidement dans les années 1950, ce qui entraîne une génération à quitter précocement les bancs de l’école. Face à des conditions de travail épouvantables et à un patronat tout-puissant, ces hommes et femmes d’à peine 20 ans se lancent dans le militantisme catholique, puis syndical et politique, sur fond de guerre d’Algérie, de mai 68... Etienne Davodeau relate ainsi, à travers ses propres souvenirs d’enfance et différents témoignages, les premières luttes, jusqu’à mai 1981. Un témoignage à vocation universelle, récompensé au festival d’Angoulême 2006 par le prix public du meilleur album et le prix du meilleur scénario. (EMMANUELLE PAULY – LE MONDE DIPLOMATIQUE)


    Les Mauvaises gens est votre premier récit autobiographique. À quelles questions et, peut-être, à quelles difficultés vous êtes-vous heurté ?
    Les Mauvaises gens, une autobiographie ? Ce livre entretient avec le genre autobiographique un rapport particulier et tangentiel. J'y évoque le milieu dans lequel je suis né et j'ai grandi. Quelques moments de mon enfance et de mon adolescence sont l'objet du dernier chapitre et de l'épilogue. Mais l'essentiel du livre se déroule avant ma naissance. Ceci dit, travailler un récit issus directement d'expériences personnelles impose des contraintes particulières. J'ai choisi de ne pas les masquer mais de les revendiquer en les incluant dans le récit. J'ai dessiné les évènements qu'on me racontait mais aussi la façon dont on me les racontait. Pour cela, il a fallu que les gens figurant dans le livre soient d'accord. Et quand ce n'était pas le cas, il a fallu les convaincre. C'est d'ailleurs un des grands plaisirs que procure la bande dessinée de reportage : elle sort l'auteur de son atelier et le confronte au monde.

    Quelle était votre ambition de départ ?
    Mon ambition était de dessiner le portrait des gens parmi lesquels j'ai grandi qui étaient (qui sont !) syndicalistes et militants ouvriers dans une région catholique et conservatrice. Leur histoire correspond à une époque charnière du XXe siècle, où cette petite province française, paysanne depuis toujours, s'est industrialisée en quelques années. Le patronat local disposait là d'une main d'œuvre très jeune, peu formée, malléable et travailleuse. Parmi ces ouvriers et ouvrières de même pas 20 ans, des gens ont décidé dans les années 50, de militer, de créer des sections syndicales. Pourquoi ? Comment ? C‚est la question que je me suis posée. Deux de ces jeunes gens allaient devenir mes parents.40 ans plus tard, je ne suis donc pas allé chercher mes témoins très loin. Un combat comme la lutte syndicale fait-il encore écho aujourd'hui ? Comme pour Rural ! mon intention était surtout de raconter une histoire vraie en bande dessinée en partant de ce principe : la vie quotidienne est constituée par essence d'histoires à raconter. C'est une question de regard. Lors de mes recherches préalables, je me suis aperçu que toutes ces luttes, dans cette région en particulier, n'avaient presque jamais été relatées. Elles sont locales, bien sûr, mais elles parlent d'individus qui, collectivement, essaient d'échapper à une condition qu’on leur impose. En cela, elles sont universelles et intemporelles. J'espère avoir pu le mettre en évidence.
    Lecteurs, à vous de me le dire.

    Interview © Éditions Delcourt 2005

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    Dernière édition par le Mar 13 Mar - 20:40, édité 1 fois
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    Message par Prométhée Mar 13 Mar - 20:33

    UN HOMME EST MORT (2006)


    Etienne DAVODEAU D3qa1


    Scénariste : Kris
    Dessinateur : Davodeau Etienne
    Editeur : Futuropolis
    Date de parution : Octobre 2006
    Pages : 80
    Couleurs
    Format : 22 x 31.5cm
    Prix : 15€
    ISBN : 2-75480-010-7


    Les faits avant tout.
    1950, la guerre est finie depuis cinq ans. De Brest il ne subsiste plus rien. Des bombardements massifs et des combats acharnés de presque un mois ont anéanti la ville, son port, son arsenal. Brest est un désert. Il faut tout reconstruire.
    195O, Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne, ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite, Brest-la-grise. Des milliers d'ouvriers travaillent sur les chantiers.
    1950. C'est la grève. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l'Arsenal rejoignent le mouvement. De violents affrontements surviennent lors des manifestations.
    Le 17 avril, le drame se produit. La police tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé.
    Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest (il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d'après guerre). René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain, ont lieu les obsèques d'Édouard Mazé. Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.

    En s’attachant à la véracité des évènements, en respectant la paroles des témoins, Kris et Étienne Davodeau nous redonnent de l’espoir en l’homme et à sa faculté de tenter de se faire maître de son destin.



    « La mémoire qui ne flanche pas », par Kris

    Plusieurs raisons m’ont fortement motivé à écrire ce récit, des raisons qui n'ont rien à voir avec une quelconque nostalgie pour les combats ouvriers d’hier. Ma première motivation fut avant tout la destinée même du film de René Vautier, « Un homme est mort », d'autant plus qu'aucune copie de ce film n’a subsisté. Prévu pour témoigner d'un mouvement social, il en est devenu l'un des acteurs, nourrissant en retour les acteurs de ce même mouvement. Un art témoin devenant acteur en quelque sorte, une alliance rare et pour le moins précieuse.
    Ensuite, son actualité, malgré cinquante années de distance, m'est apparue comme évidente. À l'heure où l'art et les créateurs participent des loisirs et de la distraction d'une société qui se voudrait ludique, il m'a paru important de montrer que l'engagement des artistes peut-être autre chose que futile et superficiel. Enfin, je voulais réaliser en bande dessinée un véritable documentaire sur cette histoire, de rétablir un nouveau témoignage en utilisant les multiples possibilités narratives d'un récit dessiné.
    En effet, la bande dessinée permet une liberté de retranscription quasi-totale : images d’archives, textes, témoignages, photos, peintures et bien évidemment re-création par le dessin, tout peut être inclus dans une bande dessinée.
    Et puis il y a Brest. Brest totalement détruite. Brest dont, cinq ans après la guerre, seul le centre de la ville est en reconstruction, Brest dont les habitants sont revenus, récupérant des bâtiments en ruine, tentant de les rendre habitables avec des bouts de ficelle. Brest, où des milliers d’ouvriers travaillent sur les chantiers, logés dans des centaines de baraquements, Brest où on fait avec ce qui est encore debout.
    Et puis, il y a René Vautier qui, avec la malice qui le caractérise toujours aujourd’hui, nous a donné son « absolution » pour mener à bien ce projet en concluant : « Quand je pense à ceux qui se donnent tant de mal pour effacer certaines mémoires ».



    Quelques questions à Étienne Davodeau :

    — Tu as choisi de réaliser tes histoires en tant qu'auteur complet, pourquoi te retrouve-t-on ici en tandem ?
    J'ai déjà travaillé avec d'autres auteurs (Joub, David Prudhomme, Jean-Luc Simon), mais à chaque fois, j'étais plutôt le scénariste qui sollicitait un dessinateur dont le travail me plaisait. Pour Un homme est mort, les choses sont différentes. Kris, que je ne connaissais pas, m'a soumis cette histoire vraie pour avoir mon avis. Un autre dessinateur était censé la réaliser. Le projet était vraiment enthousiasmant. Je l'ai dit à Kris. Et quand il s'est avéré que le dessinateur en question ne pourrait pas dessiner ce livre, je me suis proposé à Kris, parce que je pensais que ce livre devait exister.

    — Après Rural ! et Les Mauvaises Gens, tu reviens encore sur le monde du travail, le monde associatif et militant, est-ce un sujet qui te préoccupe de plus en plus ? Et pourquoi ?
    Bien sûr, ces sujets m'intéressent. Ce sont des sujets qui nous concernent tous, même par défaut. Les thèmes communs de ces trois histoires vont au-delà de leur aspect strictement militant. Il s'agit de raconter comment des gens tentent de prendre leur destin en main, de s'émanciper d'une condition ou d'un contexte. Il s'agit de gens debout et actifs. Tous ces parcours ont des limites et des échecs que je n'ignore pas et qui participent aussi de leur intérêt. Les « héros » au sens où on l'entend traditionnellement en bande dessinée ne m'intéressent pas. Le fait que Un homme est mort soit publié juste après Les Mauvaises Gens relève du hasard de calendrier. Mais ces deux livres se répondent de façon étonnante.
    Plus je creuse la question, plus il m'apparaît évident que la bande dessinée est un média idéal pour évoquer le réel, notamment grâce à sa légèreté technique, et sa capacité de proximité. Le reportage et le documentaire ne sont pas les seules façons d'aller dans ce sens. Une fiction, nourrie d'observations de la vie quotidienne, peut s'inscrire dans cette démarche. Je ne suis pas rassasié. Je ferai encore pas mal de livres dans cette direction.


    Un Homme est mort extrait : "Cliquez ici"
    Un Homme est mort le dossier : "Cliquez ici"


    Source : http://www.futuropolis.fr

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