Si j'ai bien suivi Shogun est serveur ...
De la grande cuisine française !
René Lasserre, fondateur du célèbre restaurant parisien du même nom, est mort mercredi soir à l'âge de 93 ans, a annoncé jeudi l'actuel patron de l'établissement.
René Lasserre s'était complètement retiré il y a cinq ans, laissant les commandes à son ancien second, Gérard Louis-Canfailla, dit "Monsieur Louis".
L'établissement a actuellement deux étoiles dans le guide Michelin. On y sert toujours les plats qu'avait créés René Lasserre, comme le "pigeon André Malraux" (farci au foie gras), le rognon de veau entier au Xérès, la sole rotie aux crustacés sauce Noilly, la chartreuse de perdrix aux choux, etc.
Connu pour sa cuisine, le restaurant Lasserre est également remarquable par son décor. Le petit hôtel particulier de style Directoire est doté d'un "toit ouvrant" et abondamment fourni en porcelaines de Saxe et de Chine, vaisselle et bibelots en argent massif, candélabres de cristal, le tout sous des danseuses peintes par Touchagues.
René Lasserre était un Basco-béarnais orphelin de père à neuf mois, débarqué à Paris à douze ans sans connaître personne, qui a pris sa revanche en devenant l'une des grandes figures de la restauration parisienne à force de volonté, de travail et de malice.
La vie de cet homme né le 12 novembre 1912 débute du côté de Bayonne où ses parents tiennent un petit café restaurant avec la mère Irma en cuisine. Mais le père décède accidentellement. René Lasserre a neuf mois.
A douze ans et huit mois, il monte à Paris, certificat d'études en poche, et devient à presque 17 ans chef de rang, "ce qui était considérable à l'époque", racontait-il à l'AFP en 2002.
Ses passages au Pavillon d'Armenonville, au Lido, à Drouant-Est et Prunier lui permettent d'apprendre son métier et de le conforter dans son rêve: créer son propre établissement de luxe.
En 1942, il devient propriétaire d'un petit bistrot-hangar construit pour l'exposition universelle de 1937 dans le jardin d'un hôtel particulier, situé au 17 avenue Victor-Emmanuel III, une avenue peu fréquentée de la capitale rebaptisée Franklin-Roosevelt à la Libération.
"J'ai vraiment hésité. J'étais très jeune, 30 ans, et je n'avais pas les moyens (...) et ce n'était pas Drouant mais une sorte de garage!", racontait-il encore.
"Pour intéresser la clientèle, j'ai cherché toutes les combines", se souvenait-il, comme planter d'abord des parasols bayadère avec des ampoules dedans pour être vu du rond-point des Champs-Elysées.
En 1948, il crée le "club des casseroles", qui compte 14.000 membres et, plus tard, des galas mensuels avec lâcher de colombes ou défilés de mannequins qui réunissaient le tout Paris, de Dali à Luis Mariano, André Malraux (qui a inspiré une recette maison) ou Audrey Hepburn... "Le soir, c'était la fête tout le temps", se souvenait avec nostalgie M. Lasserre.
Car entre-temps, le restaurant s'est transformé en établissement de luxe et depuis janvier 1952, les clients sont accueillis à l'étage où la salle possède une attraction unique: un toit ouvrant décoré par le peintre Touchagues.
Le guide Michelin salue aussi l'ascension de l'établissement : la première étoile est décrochée en 1949, la deuxième en 1951 et la troisième, celle de la consécration, en 1962.
Vingt-deux ans plus tard, il a dû encaisser la perte du troisième macaron, due à une cuisine jugée trop figée.
René Lasserre s'en souvenait comme d'un événement "très pesant" qui ne l'avait pas découragé, "au contraire". Après avoir passé la main à son ancien second, Gérard Louis-Canfaïlla dit "Monsieur Louis", il était revenu encore régulièrement dans ces lieux où il s'était "beaucoup amusé".
De la grande cuisine française !
René Lasserre, fondateur du célèbre restaurant parisien du même nom, est mort mercredi soir à l'âge de 93 ans, a annoncé jeudi l'actuel patron de l'établissement.
René Lasserre s'était complètement retiré il y a cinq ans, laissant les commandes à son ancien second, Gérard Louis-Canfailla, dit "Monsieur Louis".
L'établissement a actuellement deux étoiles dans le guide Michelin. On y sert toujours les plats qu'avait créés René Lasserre, comme le "pigeon André Malraux" (farci au foie gras), le rognon de veau entier au Xérès, la sole rotie aux crustacés sauce Noilly, la chartreuse de perdrix aux choux, etc.
Connu pour sa cuisine, le restaurant Lasserre est également remarquable par son décor. Le petit hôtel particulier de style Directoire est doté d'un "toit ouvrant" et abondamment fourni en porcelaines de Saxe et de Chine, vaisselle et bibelots en argent massif, candélabres de cristal, le tout sous des danseuses peintes par Touchagues.
René Lasserre était un Basco-béarnais orphelin de père à neuf mois, débarqué à Paris à douze ans sans connaître personne, qui a pris sa revanche en devenant l'une des grandes figures de la restauration parisienne à force de volonté, de travail et de malice.
La vie de cet homme né le 12 novembre 1912 débute du côté de Bayonne où ses parents tiennent un petit café restaurant avec la mère Irma en cuisine. Mais le père décède accidentellement. René Lasserre a neuf mois.
A douze ans et huit mois, il monte à Paris, certificat d'études en poche, et devient à presque 17 ans chef de rang, "ce qui était considérable à l'époque", racontait-il à l'AFP en 2002.
Ses passages au Pavillon d'Armenonville, au Lido, à Drouant-Est et Prunier lui permettent d'apprendre son métier et de le conforter dans son rêve: créer son propre établissement de luxe.
En 1942, il devient propriétaire d'un petit bistrot-hangar construit pour l'exposition universelle de 1937 dans le jardin d'un hôtel particulier, situé au 17 avenue Victor-Emmanuel III, une avenue peu fréquentée de la capitale rebaptisée Franklin-Roosevelt à la Libération.
"J'ai vraiment hésité. J'étais très jeune, 30 ans, et je n'avais pas les moyens (...) et ce n'était pas Drouant mais une sorte de garage!", racontait-il encore.
"Pour intéresser la clientèle, j'ai cherché toutes les combines", se souvenait-il, comme planter d'abord des parasols bayadère avec des ampoules dedans pour être vu du rond-point des Champs-Elysées.
En 1948, il crée le "club des casseroles", qui compte 14.000 membres et, plus tard, des galas mensuels avec lâcher de colombes ou défilés de mannequins qui réunissaient le tout Paris, de Dali à Luis Mariano, André Malraux (qui a inspiré une recette maison) ou Audrey Hepburn... "Le soir, c'était la fête tout le temps", se souvenait avec nostalgie M. Lasserre.
Car entre-temps, le restaurant s'est transformé en établissement de luxe et depuis janvier 1952, les clients sont accueillis à l'étage où la salle possède une attraction unique: un toit ouvrant décoré par le peintre Touchagues.
Le guide Michelin salue aussi l'ascension de l'établissement : la première étoile est décrochée en 1949, la deuxième en 1951 et la troisième, celle de la consécration, en 1962.
Vingt-deux ans plus tard, il a dû encaisser la perte du troisième macaron, due à une cuisine jugée trop figée.
René Lasserre s'en souvenait comme d'un événement "très pesant" qui ne l'avait pas découragé, "au contraire". Après avoir passé la main à son ancien second, Gérard Louis-Canfaïlla dit "Monsieur Louis", il était revenu encore régulièrement dans ces lieux où il s'était "beaucoup amusé".